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La Fête des non-parents célèbre le non-désir d’élever des enfants

02 May 2010 | PAR Cecile David

Ne pas avoir d’enfants n’est pas une tare. Avec humour et dérision, Théophile de Giraud et Frédéric Longrée vous le prouvent en organisant une soirée spécialement dédiée aux non-parents le samedi 15 mai à partir de 19h.

Désiré ou imposé, le fait de ne pas avoir d’enfants n’est pas une fatalité. En choisissant de ne pas procréer les deux organisateurs vous assurent que vous faites là une bonne action. Ne souriez pas, vous sauvez peut-être une vie du chômage ou du cancer ; vous empêchez à un être d’avoir à subir les dégradations de notre planète. Et puis zut, vous voulez peut-être tout simplement profiter de votre vie de couple, de votre jeunesse sans avoir à vous soucier de petites têtes blondes. Et puis, il faut être lucide, les non-parents rendent un bien grand service à l’humanité : il n’y a plus de place sur la Terre, trop de bouches à nourrir ! C’est dans cette ambiance non-guindée que  trois invités d’honneur partageront avec les participants leur point de vue :
Noël Godin : l’humoriste anarchiste belge, plus connu sous le nom de Georges le Gloupier, s’est fait connaître pour ses entartrages de personnalités plus ou moins célèbres. Sa présence reflète le ton décalé sur lequel la soirée est organisée.
Corinne Maier : La psychanalyste et essayiste d’origine suisse pose un regard critique sur notre société actuelle sur fond humoristique. Avec son best-seller « No Kid, Quarante raisons de ne pas avoir d’enfants », l’auteur démystifie le statut de parents et vous dégoutte tout bonnement de l’idée même de procréation.
Laure Nouahlat : La journaliste de « Libération » et « Siné-Hebdo » et ardente partisane de la décroissance économico-démographique complètera le trio.

L’exposition dérangeante « Bébé sous cellophane » de Martial Rossignol sera dévoilée au grand jour en milieu de soirée. L’artiste dénonce la violence infantile au travers de clichés accompagnés des textes provocateurs du pamphlétaire Andy Verol. La documentariste Magenta Baribeau viendra par la suite interroger les femmes sans enfants dans le cadre de sa prochaine réalisation. La passionnée d’art a toujours été sensible à la condition féminine et au regard que la société porte sur son évolution.
Sous ses allures futiles, la soirée aborde un problème sérieux récemment remis à l’ordre du jour avec le dernier roman d’Elisabeth Badinter, « Le conflit, la femme et la mère ».

Mais attention, Théophile de Giraud et Frédéric Longrée refusent que leur soirée tombe progressivement dans le mélodramatique. Le sujet est abordé avec légèreté pour que les non-parents décompressent un instant en osant aborder leur non-statut sans complexe. Au programme : remise de la médaille du mérite écologique à chaque convives, signature du « Grand livre de la stérilité », verre de l’amitié et pourquoi pas un « after » dans le centre ville ? L’ambiance sera décontractée.

Fête des non-parents, le 15 mai 2010 à partir de 19h, Comptoir Général, 80 quai de Jemmapes-75010 Paris, 10 € ou 5 € pour les chômeurs et étudiants Contact : [email protected]

Infos pratiques

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Cecile David

2 thoughts on “La Fête des non-parents célèbre le non-désir d’élever des enfants”

Commentaire(s)

  • Pourquoi associer “non parent” et “non désir d’enfant” ? On peut être “non parent” et ne pas l’avoir choisi, notamment pour des raisons de santé. Je suis gênée par la “philosophie” de ces gens qui, sous prétexte qu’ils ne veulent pas d’enfant, voudraient un peu que personne n’en fasse. Gênée aussi par la “crétinisation” des mères de famille, très en vogue à l’heure actuelle.

    May 2, 2010 at 15 h 15 min
  • esther

    bien d’accord avec vous Mimi, le sujet devrait être le tabou de la stérilité, perçu encore trop souvent comme une maladie honteuse, ajoutée de phrases démentes de l’entourage se voulant sympathique: ” c’est dans ta tête”, ” mon arrière grande cousine , elle a une copine qui au bout de 10 ans a eu un bébé…tu vois bien!”.
    Ne pas vouloir d’enfant et ne pas pouvoir avoir d’enfant sont deux choses bien distinctes, mais à vrai dire, les deux sont stigmatisées de façon égale.

    May 4, 2010 at 18 h 41 min

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