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Club Med Gym : Plongée dans l’univers du Pure de Bastille

Club Med Gym : Plongée dans l’univers du Pure de Bastille

10 October 2012 | PAR Yaël Hirsch

La chaîne de clubs de sport la plus puissante de Paris avait déjà 5 clubs haut de gamme, les 5 Waou. En lieu et place de l’ancienne FNAC de la place de la Bastille, elle vient de sortir avant l’été un club vraiment exclusif, le “Pure” où le nombre de membres est limité à 2000 et qui ne tolère aucun sportif de passage (invités des membres ou touristes de passages pour un mois). Un club exclusif et un abonnement à l’avenant (1650 euros/an)… Petite visite.

Le marché parisien en termes de salles de sport est très réduit. Paris n’est pas New-York et le choix entre club discount sympathique de quartier du type Fitness First, Moving ou Vit’halles n’est pas toujours possible pour les bourgeois des beaux quartiers (qui se réfugient au Racing et au Ken Club) et pour les bobos du Centre/Est (qui affectionnent le Klay et l’Usine, volontiers pour les stars du cinéma et les gays). Si bien que le plus large des spectres est occupé par le Club Med Gym, avec 22 clubs partout dans Paris, qui commencent à 880 euros l’abonnement (moins cher via les comités d’entreprises ou pour les étudiants) et qui culmine avec les 1650 euros du Pure. Entre les deux : les 5 Waou dont un seul central, aux Grands Boulevards, pour 1370 euros par an.

En descendant les escaliers flambants neufs qui mènent à l’arène couleur bordeaux du plus luxueux des Club Med Gym, l’on se demande : Qu’est ce que le Pure offre que ne permettent pas les Waous, munis de casiers louables à l’année, de cours exclusifs comme le pilate et de vestiaires plus grands et moins peuplés que les clubs premiers prix de République ou de Palais Royal ?

La réponse tient en quelques mots : un nombre illimité de serviettes, un espace, certes en sous-sol mais aéré, laissant même une large place pour les coachings personnels, quelques cours que vous ne trouverez nulle part ailleurs, la possibilité de s’abonner à un service de pressing, et des machines de musculation jamais prises d’assaut et à la pointe de la technologie. Surtout, la population est diverse, autant de femmes que d’hommes, un peu moins dans le total look body-buildé et un peu plus âgée qu’aux Grands Boulevards mais un peu plus jeune qu’à Auteuil.

Mais beaucoup de structures manquent : Pas de piscine ou de terrain de squash pourtant présents même dans des clubs “normaux” Pas non plus comme au Waou Auteuil et au Waou Maillot (où les adhérents du Pure peuvent néanmoins aller) de spa à disposition. C’est donc principalement pour le luxe de l’espace et un service souriant que vous vous offrirez le “Pure”, où les listes d’inscriptions pour le TRX ou le cycling ne débordent jamais, contrairement aux autres clubs. Malgré les quelques journaux offerts et un espace pour s’asseoir près des machines, il ne faut donc pas vraiment compter sur une ambiance “club” au sens de rencontres et activités communes ni attendre beaucoup plus de cours que dans les autres centres de la chaîne. Quant aux vestiaires, ils sont certes spacieux avec des espaces de repos, sauna, hammam et chez les femmes des séchoirs et des lisseurs, mais pas tellement plus hauts de gamme que les Waou et à côté des Equinox ou David Barton new-yorkais, les accessoires et services font encore pâle figure.

Le Pure est donc un luxe à s’offrir pour les voisins qui seraient heureux d’utiliser ce club près de chez eux, tout en gardant accès aux autres centres du réseau sportif. Il se paieront alors le luxe d’un Fitness parfaitement équipé et jamais débordé de monde en bas de chez eux. Mais si la crise pousse nombre d’adhérents à limiter cette dépense forte et encore pas tout à fait passée dans les mœurs français qu’est un club de sport, le luxe de Pure ne sera pas de beaucoup supérieur à celui du Waou.

A travers les champs bleus de Claire Keegan, un recueil de nouvelles à lire absolument
Un FANTASTIC week-end !
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Yaël Hirsch
Co-responsable de la rédaction, Yaël est journaliste (carte de presse n° 116976), docteure en sciences-politiques, chargée de cours à Sciences-Po Paris dont elle est diplômée et titulaire d’un DEA en littérature comparée à la Sorbonne. Elle écrit dans toutes les rubriques, avec un fort accent sur les livres et les expositions. Contact : [email protected]

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