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L’aspartame est-il toxique ? La bataille continue…

L’aspartame est-il toxique ? La bataille continue…

18 July 2011 | PAR Morgane Giuliani

A l’opposé de l’avis de  l’autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) et de  l’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses), l’aspartame pourrait prochainement subir une nouvelle série de tests afin d’évaluer son éventuelle toxicité. Un enjeu de taille quand on sait que cet édulcorant remplace le sucre dans plus de 6 000 produits alimentaires et même pharmaceutiques.

Cette annonce a été faite par le Réseau Environnement Santé (RES) le 13 juillet, qui a précisé que la réévaluation complète des risques et de la dose journalière admissible (DJA) de l’aspartame pourrait finalement être réalisée dès septembre prochain, alors qu’elle a dans un premier temps été prévue pour 2020 puis pour juillet 2012. Cette décision a été prise suite à la réception d’une lettre de la Commission Européenne reconnaissant “l’urgence d’établir une nouvelle DJA”.

C’est précisément cette DJA qui est souvent remise en cause par professionnels de la santé mais aussi politiques, à l’instar de RES et Générations futures et 3 parlementaires dont Gérard Bapt, qui avaient appelé en juin dernier les autorités sanitaires françaises et européennes à l’invalider officiellement, craignant un risque pour la santé des usagers. Deux études scientifiques, publiées en janvier dernier, ont mis en cause l’aspartame, notamment accusé de provoquer des cancers et des naissances prématurées.

Celles-ci avaient été remises en cause par l’EFSA en février dernier, estimant qu’il n’y avait “aucune preuve disponible dans l’étude Halldorsson [permettant] d’affirmer qu’il existait un lien de causalité entre la consommation de boissons non alcoolisées contenant des édulcorants artificiels et l’accouchement prématuré” et que “les résultats de l’étude Soffritti [sur le potentiel carcinogène] ne fournissent pas suffisamment de preuves scientifiques qui justifieraient de revoir les évaluations précédentes de l’EFSA relatives à l’aspartame“. Par ailleurs, Les experts de l’EFSA avaient estimé en mars 2009 que “rien n’indiquait un potentiel génotoxique ou carcinogène de l’aspartame et qu’il n’y avait aucune raison de réviser la dose journalière acceptable de 40 milligrammes par kilo de poids corporel“.

La bataille des experts autour de l’aspartame ne semble donc pas prête de s’achever, au détriment des consommateurs ne sachant au final plus à quel sucre se vouer.

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Morgane Giuliani

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