Voleurs de poules et flamenca ! Romanès cirque Tzigane rend libre.
« Voleurs de poules », du 19 octobre 2013 au 23 février 2014, le nouveau spectacle du Romanès cirque Tzigane, tisse en musique et en numéros de cirque, l’histoire des gitans et fait une part belle à la danse et au flamenco.
Aller à un spectacle du cirque Romanès est avoir la certitude de ressortir ivre de joie, d’énergie et d’espoir en la vie. A quelques pas de la Porte Champerret derrière les murs amovibles de leur campement, l’impossible arrive ! Des caravanes verts foncées, des chats, un chien, des guirlandes lumineuses, des enfants courent, rient, dansent, vous êtes déjà ailleurs, hors du monde, de la société, des lois non respectables, vous êtes au pays sans frontière du spectacle.
Sous le chapiteau garance foncé se cache la chaleur, des bancs en bois, des rideaux colorés, des tissus magiques, des tapis et des rideaux dessinent l’espace, une scénographie puissante soutenue par des bougies vibrant au souffle du vent.
La famille Romanès vous accueille à l’entrée, en costume, le sourire toujours accroché au visage. Délia et Alexandre, les créateurs du cirque sont là avec leurs filles, leur fils, les cousins, les cousines, les neveux, les circassiens adoptés, tous réunis pour faire naître le nouveau spectacle « Voleurs de poules » !
Soir de première, les spectateurs de tout âge s’installent, ils sont déjà sereins, la joie commence à les envahir, la nuit tombe sous le chapiteau, comme un cri la musique jaillit, instruments, voix, l’Est chante en nous comme jamais. La fête commence et ne cessera pas pendant plus de deux heures de spectacle.
Les femmes gitanes à cour tricotent, puis se parent de beaux éventails et entrent dans la danse. L’âme gitane est là, les Balkans, le flamenco, on entend encore les bruissements de l’Inde quitté par les tziganes il y a si longtemps et pourtant toujours présente dans leur langue.
Rose la petite dernière de la famille danse, chante, fait un superbe numéro de sangles et de bolas enflammées, elle a le charisme des grands artistes, si jeune et pourtant si puissante, tout son corps s’engage dans le spectacle, elle est là, présente, elle travaille dur pour donner une palette multiple d’émotions au public.
Son père, son frère, sa sœur, les musiciens, la famille, les artistes ont un regard toujours bienveillant sur la cadette.
Tous les artistes se respectent, se regardent, échangent, pas de compétition entre eux, un jongleur entre en scène, l’acrobate est là si une balle lui échappait et parfois une balle s’échappe du numéro, le public en redemande, le jongleur est humain, il donne tout aux spectateurs, sans vouloir donner l’illusion de perfection ou de contrôle total comme on le voit hélas trop souvent dans les cirques mécanisés.
Les jongleurs sont des poètes ils font danser les chapeaux, les ballons de foot, des anneaux, des balles dansent avec une table, un tabouret, des massues et des toutes petites balles illuminent les yeux des enfants et des adultes.
Les femmes dansent comme un soir de célébration, elles jouent aussi avec des cerceaux qu’elles font danser le long de leur corps seule ou à plusieurs.
L’émotion devient plus forte quand Alexandra la grande voltigeuse de la famille monte sur sa corde tout en haut du chapiteau, juste à coté du ciel.
Elle se balance sans filet ni sécurité, elle vole le sourire aux lèvres, elle aime ce qu’elle fait, se lance sur les spectateurs fascinés, remonte et fait de sa corde un prolongement magnifique de sa grâce et de son élégance.
Alexandra récolte tous les suffrages du public, aux tissus aériens sa beauté et la qualité de son travail coupe le souffle, avec humilité, elle sort de scène pour laisser la place aux autres artistes comme une danseuse flamenca, une funambule ou les beaux et jeunes garçons au grand cerceau métallique ou aux sangles.
Comme toujours dans les spectacles des Romanès, la musique est présente du début à la fin, accompagne les numéros, fait danser les spectateurs, une fondation nécessaire à la construction du spectacle elle est continuelle comme la respiration humaine ou les vagues.
Alexandre Romanès talentueux dresseur de fauve, vient ici présenter son animal sauvage, un chien ! Il tente même les sangles et les spectateurs rient de son humour légendaire.
Résumer un spectacle des Romanès est impossible, le moment unique est à vivre absolument dès le plus jeune âge.
En ces temps ou les Tziganes appelés Roms sont sciemment rejetés, mis à l’écart, laissés à leur misère pour prétexte de non intégration, il est urgent de partager un moment au cirque Romanès, aussi court soit-il vous verrez la richesse et la beauté de leur culture et vous recevrez une transfusion d’Amour, le vrai, le pur, celui qui place l’humain d’abord et ne fait aucune différence entre les gens, quelles que soient leurs origines.
Délia et son mari Alexandre ont créé un Centre artistique Tzigane, TCHIRICLIF il a pour vocation de voyager partout, d’aider les tziganes fragiles, de transmettre et partager la culture gitane avec tous. Tout le monde peut le soutenir ICI.
Courez Porte de Champerret applaudir les Romanès du 19 octobre 2013 au 23 février 2014 avec comme tous les ans, le 31 décembre la nuit tzigane en zone libre où vous pourrez changer d’année avec un spectacle magnifique, de la musique toute la nuit et un repas de fête exceptionnel !
Toute la Culture est très fière d’avoir une interview exclusive et toute la spiritualité d’Alexandre Romanès dans son guide “Le meilleur de la Culture à Paris“.