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Une saison 2013/2014 du Théâtre de la Ville sous le signe de l’ouverture au monde

Une saison 2013/2014 du Théâtre de la Ville sous le signe de l’ouverture au monde

24 May 2013 | PAR Amelie Blaustein Niddam


Emmanuel Demarcy-Mota 2 500 @ Stéphane Capron“La saison prochaine, il ira encore plus loin”. Il c’est le Théâtre de la Ville, et ces mots, c’est Dominique Alduy, la présidente du théâtre qui les prononce.  En effet, la saison 2013/2014 est une saison monstre qui fait mesure de symbole en ces temps de crise.

Des chiffres en hausse

300.000 billets à vendre, dont la moitié en abonnement, une centaine de spectacles dont 52 se partageant entre la danse et le théâtre, 6 théâtres partenaires qui font résonner l’aura du Théâtre de la Ville au delà de ses murs. Voici quelques- uns des chiffres dévoilés par Emmanuel Demarcy Mota en conférence de presse ce matin.

Un théâtre qui sait faire face à la crise grâce à une politique de réduction des coûts arides, mais qui jamais ne vient entacher l’artistique. C’est à une économie structurelle qui est passée notamment par une hausse des prix des billets de 26% en quatre ans que l’on doit des têtes d’affiche et pour  35 projets : un engagement sur la création.

Il s’agit de “programmer plus” sans “avoir le fétichisme du chiffre”

L’enfant au coeur

Au coeur, et même dans les entrailles du théâtre puisque dès septembre, la ville de Paris appliquera la réforme sur le temps éducatif. Pour parler simple, les gamins quitteront l’école à 15h30 et auront, jusqu’à 16H30 une activité culturelle ou sportive. A Paris, le Théâtre de la Ville s’engage, grâce à ses partenaires que sont le Théâtre Monfort, le 104, le Grand Parquet, le Théâtre de la Cité Internationale  et le nouveau venu, le CDN de Montreuil, et à venir Le Carreau du Temple,  à offrir des ateliers artistiques les mardis et les mercredis. C’est dans le “Café des Oeillets” qui était à l’origine le restaurant du théâtre qu’auront lieu ces cours d’un genre moins académique.

Il y a là cette volonté de renouer avec les débuts du Théâtre de la Ville, époque où Jean Mercure rêvait d’installer une école de théâtre in situ.

Une programmation de compagnons de route et de nouveaux venus

La programmation joue la carte de l’équilibre, les trois ordres “Musique-Théâtre-Danse” sont prêts à gouverner. Là encore, des chiffres sont là pour vous faire tourner la tête : 27 concerts “musique du monde”, “13 classiques” et 52 spectacles vivants. Parmi cela, 580 artistes étrangers viendront assurer le show. C’est dans une volonté de jouer plus, c’est à dire d’ augmenter la durée d’exploitation que ce programme est pensé. L’idée est d’éviter les scènes d’attentes longues de plusieurs heures quand Pina Bausch arrive.  En 2014, c’est sa troupe, le Tanztheater Wuppertal qui clôturera la saison avec Palermo Palermo.

Mais avant, ce seront les lauréats du concours Danse Elargie qui ouvriront le bal aux Abbesses tandis que Marthaler mettra la scénographie : le public sera sur scène et les acteurs sur les gradins pour Parlement, un spectacle politique.  Vous le savez déjà,  l’automne 2013 sera Bob Wilson ou ne sera pas. Invité d’honneur du festival d’Automne, il propose The Old Woman et un jeune public, Peter Pan ( avec Coco Rosie en guest !). Il traversera la place pour le mythique Einstein on the beach au Châtelet et fera deux stations de métro pour Livings Room, une carte blanche au Louvre !

On sera heureux de retrouver Christian Rizzo, Ostermeier qui vient pour la première fois au Théâtre de la Ville pour deux reprises : Un ennemi du peuple et Mort à Venise, Boris Charmatz et Anne Teresa de Keersmaeker, Hofesh Shechter ou encore Dave Saint -Pierre. On est encore plus heureux de voir entrer dans la cour des grands Daniel Linehan.  On découvrira avec passion la semaine dakaroise qui se tiendra du 7 au 14 décembre, en partenariat avec le Centquatre et L’atelier de Paris.

Le Théâtre de la Ville ouvrira sa saison le 25 septembre, la faute à des travaux sur le proscenium, qui tombe en ruine… c’est ce qui arrive aux “vieux” théâtres qui font peau neuve, et c’est un signe de regard vers l’avant dans un souci de respect de l’héritage.

Visuel : (c) Stéphane Capron

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Amelie Blaustein Niddam
C'est après avoir étudié le management interculturel à Sciences-Po Aix-en-Provence, et obtenu le titre de Docteur en Histoire, qu'Amélie s'est engagée au service du spectacle vivant contemporain d'abord comme chargée de diffusion puis aujourd'hui comme journaliste ( carte de presse 116715) et rédactrice en chef adjointe auprès de Toute La Culture. Son terrain de jeu est centré sur le théâtre, la danse et la performance. [email protected]

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