Une saison 2010-2011 internationale au théâtre de la Ville

La foule était hystérique hier soir aux portes du Théâtre de la Ville, pressée d’entrer écouter Emmanuel Demarcy-Mota. Sa dense présentation, ponctuée d’extraits vidéos de spectacles, de prises de paroles des programmateurs, metteurs en scène et directeurs de théâtre associés a été l’occasion de réaffirmer sa volonté alors qu’il achève son premier mandat. Celle d’une programmation ouverte, sur les arts, les peuples et un public plus large.

Sous le signe de l’échange et du partenariat, nombre de spectacles viendront de l’étranger. Les trois disciplines phares du théâtre de la Villes que sont le Théâtre, la Danse et la Musique sont tournées vers l’extérieur. La saison théâtrale commencera avec une pièce en Russe, en accueillant le théâtre Alexandrinsky de Saint Pétersbourg, pour “Le mariage” où  le plateau sera…une patinoire! Pour la Danse, et pour la première  fois, l’immense plasticien et chorégraphe allemand, VA Wölfl viendra présenter le trés contemporain  “Et je vis l’agneau sur la montagne de Sion. Apocalypse 14,1”. La musique est dite “du monde”  et c’est le tour de celui ci qui est offert: Inde, Portugal, Brésil et même notre Corse nationale!

Le théâtre de la ville est bien sur un théâtre dans la ville ayant le souci de travailler en lien avec d’autres institutions. Un partenariat est signé avec le Théâtre Ouvert . Les spectacles présentés aux Abbesses glisseront dans la petite cité Véron. Symbole fort de la ville de Paris si il en est, le Louvre! Patrice Chereau montera un spectacle de Jon Fosse, d’abord dans les galeries du Louvre en novembre pour ensuite faire quelques mètres jusqu’à la place du Châtelet. La banlieue aussi est présente, dans le soucis d’ouvrir le public du théâtre de la ville à d’autres spectateur. Emmanuel Demarcy Mota souhaite retrouver le forum du Blanc-Mesnil .

Le théâtre de la ville est un théâtre d’abonnés heureux de retrouver certains chorégraphes et metteurs en scène comme l’on retrouve des bons amis autour d’une belle table. Avec bonheur, Josef Nadj et Jan Fabre pour deux créations et la reprise du funambule de Gente dansé par  Angelin Prejlocaj, Akram Khan viendra danser. Mais, c’est aussi un public curieux de découvrir les nouveaux venus, toujours plus pluriels et contemporains. Un focus est posé sur Philippe Minyana qui présentera 5 textes inédits.

Et comme toujours, un lien fort avec le festival d’Avignon est tissé  puisque deux spectacles en sont des reprises, ” Un nid pour quoi faire” de Ludovic Lagarde et Olivier Cadiot et le très dénudé ” un peu de tendresse, bordel de merde!” du québécois Dave Saint Pierre!

Comment parler de cette programmation sans les anges qui veillent? La dernière création de Pina Paush , bien sur, et aussi deux spectacles de Merce Cunningham viendront briller sur le Théâtre de la Ville.

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