
Patrick Hamel nous invite dans un Voyage en poésie au Théâtre de Nesle
Vendredi 3 mai, le théâtre de Nesle accueillait Patrick Hamel pour un voyage en poésie au fil du XIXe siècle : guitare, saxophone, voix profonde ont fait résonner sous les voûtes une belle âme.
Le lieu s’y prête : les voûtes du théâtre de Nesle invitent au recueillement. Mais pas question de sacraliser à l’excès les superbes poèmes choisis avec éclectisme par Patrick Hamel. Il s’agit de les faire vivre et vibrer.
« Mais des chansons spirituelles / Voltigent parmi les groseilles » (Arthur Rimbaud)
Patrick Hamel impose une présence tout en douceur, pour livrer son interprétation de poèmes comme L’albatros ou L’invitation au voyage de Baudelaire, ou Mon rêve familier de Verlaine.
« O triste, triste était mon âme / A cause, à cause d’une femme » (Paul Verlaine), chante-t-il avec mélancolie, et l’on repense fugitivement au beau film de Michel Deville, avec Anna Karina, A cause, à cause d’une femme (1963).
Certains mots résonnent particulièrement :
« Ah ! Mille veuvages / De la si pauvre âme / Qui n’a que l’image / De la Notre-Dame » (Rimbaud)
« Le ciel est triste et beau comme un grand reposoir / Le soleil s’est noyé dans son sang qui se fige » (Baudelaire)
« Homme libre, toujours tu chériras la mer » (Baudelaire)
Les vers ont leur musicalité propre, singulière. Patrick Hamel se l’approprie et la recrée, pour nous, avec humilité et beaucoup d’allure.
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visuel : affiche