Théâtre
L’homme qui plantait des arbres

L’homme qui plantait des arbres

25 July 2022 | PAR Odile Cougoule

Faire entendre la langue de Giono à Avignon est presque une évidence. Auteur de nombreux ouvrages sur la ruralité provençale, sa langue résonne avec le paysage qui nous entoure. Manosque n’est pas loin et les balades qu’il nous conte donnent du sens à la nature que l’on sent aux portes d’Avignon.

Paysage est le mot qui résonne dans nos têtes à la sortie du spectacle L’homme qui plantait des arbres ; paysage sonore autant que paysage naturel car un comédien (Laurent Chouteau) et 3 musiciens (Denis Kracht–Noël, Sven Riondet, Damien Schulteiss) se sont associés pour nous faire découvrir cette nouvelle de Jean Giono écrite en 1935.

L’œuvre et le jardin d’un homme

L’écrivain aimait à dire que Elzéard Bouffier, personnage principal du récit, était l’homme le plus extraordinaire qu’il ait rencontré. Il raconte comment au milieu de sa vie, ce berger s’est attaché à planter des arbres – chênes, hêtres et bouleaux – dans un paysage désertique de moyenne montagne au-dessus de Banon. Chaque jour entre le début de 1913 jusqu’à la fin de la Seconde Guerre Mondiale, glands et semences ont su, grâce à lui, trouver leur terre et fructifier. Il a ainsi créé ce qu’on peut nommer un paradis.  

Des sonorités pour cadre

La musique accompagne cette parabole par des œuvres de Ravel, Schubert, Beethoven, elle lui donne de la couleur, lui propose des sonorités marimba, clarinette, accordéon. Musique et texte composent une partition équilibrée – musique seule, texte seul, musique et texte réunis – qui donne à ce moment une valeur de spectacle. Le comédien fait entendre la langue, nous replonge dans les mots d‘une époque, dresse avec sobriété les contours d’un monde dont la rudesse confine à l’idéal.

C’est simple, et on rejoint par ce travail la dimension populaire du festival dont la philosophie était de mettre à disposition du public les œuvres du répertoire.

Ce récit du berger et de sa forêt qui croît, peut être lu par certains comme un manifeste de l’agro-écologie, un éloge du presque rien et de la décroissance ou encore, plus actuel, servir de réflexion au changement climatique.

Festival Off

Théâtre Notre – Dame

5 au 30 juillet à 12h50

visuel : © affiche 

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Odile Cougoule

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