Les jours heureux, encore un coup de coeur pour Le voyageur debout
Voici une compagnie de théâtre qu’il faut suivre de près. Si ces clowns enchantent leur public depuis 1989, Toutelaculture ne les a découvert qu’en 2010 avec un “Domino” sur les relations humaines, a confirmé son attrait en 2011 avec “M’envoler” sur la fin de l’enfance et persiste à adorer avec le cru 2012 “Les jours heureux”.
C’est l’histoire de deux clowns, un vieux un peu cassé, Félix et un canon genre Twiggy, Filomène. On les rencontre juste après leur mariage, mais vraiment juste après, au moment où ils déballent les cadeaux plus ou moins encombrants. Arrive ensuite la vraie vie, Monsieur fait les courses, oubliant de retourner la liste, elle lit “toi et moi” magazine aux péripéties fleur bleue, ce sont les jours heureux de la vie normale. Mais un coup de théâtre vient inverser l’ordre des choses, tant mieux pour nous, c’est à ce moment là que le spectacle passe de sympathique à magnifique.
Dans le petit décor tout rond clos par la devanture de leur maison, Jean Luc Bosc et Marie-Emilie Nayrand campent des personnages de cartoons. Nez rouge et visages blancs, ils ne parlent pas, ils sifflent et émettent des sons fort rigolo. Mais voilà qu’avec leurs yeux et leurs corps ils nous racontent la vie, toute la vie, pour le meilleur et pour le pire comme on dit.
Dans leur monde si joli, finalement, le rose n’est que sur la robe de Filomène. S’aimer pour toujours, est-ce possible ?
Le voyageur débout réussit une fois de plus à nous mener par le petit bout du cœur.” Les jours heureux” commence comme un bon jeune public mais se révèle une fable plutôt pour adultes où les sentiments les plus vrais ne sont jamais galvaudés.
Laissez-vous attraper !