Comment ai-je pu tenir là-dedans?
Jean Lambert wild offre à Avignon un conte absolument tout public. Il revisite la chèvre de Monsieur Seguin dans une version très contemporaine. Un spectacle formidable sur le coût de la liberté.
L’histoire de Daudet est respectée à l’identique, quelques coupes nécessaires à une totale fluidité permettent un accès visuel au conte. L’histoire, est celle bien connue de Blanquette, la jolie chèvre de Monsieur Seguin qui lasse de son enclos protégé a voulu voir si l’herbe était plus verte sur la montagne. Monsieur Seguin avait pourtant prévenu, la haut, le loup veille et mange les jolies chèvres…
La mise en scène repose sur trois éléments forts. Un seule en scène , un décor-acteur et une lumière plastique. Silke Mansholt, comédienne -danseuse évolue dans un livre ouvert, celui du conte bien sur. Trois petits plateaux se dévoilent au fur et à mesure que l’histoire avance, symbolisée par le mouvement du décor.
Monsieur Seguin est une grosse poupée de chiffon, de dos, incapable de sauver Blanquette. La comédienne s’enfonce dans son mauvais chemin en écorchant le décor. Plus le sort est jeté, plus le décor tourne vite, une spirale infernale ne permettant pas d’issue heureuse.
Le texte est dit par une voix off, quasi métallique, cet effet glacé est appuyé par la lumière sculptante du décor. Définitivement un très beau spectacle.
Du 31 mars au 3 avril au théâtre de laNouvelle génération-Lyon
Du 26 avril au 4 mai au théâtre national de Chaillot-Paris