Théâtre
Avignon OFF : Camille Lockhart lève les foules

Avignon OFF : Camille Lockhart lève les foules

16 July 2021 | PAR Amelie Blaustein Niddam

Ce sont les hors les murs que l’on aime à Avignon, ceux qui vous font prendre l’air vraiment. Le Train Bleu, entendez la hype du Off, vous emmène pour trois nuits de l’autre côté du pont, au Kabarouf, et ça danse !

Camille Lockhart est comédienne et DJ. Cela faisait longtemps qu’elle pensait à relier les deux, alors depuis quelques mois elle travaille assidûment à un projet qui finalement se transforme de lieux en lieux. À se demander si la pièce Le jour met des nuits à se lever verra un jour justement, sa forme définitive se lever. Vous savez quoi ? Nous on pense que non, et pour aller plus loin, on pense que c’est comme ça que ce spectacle est puissant. On vous emmène ?

Nous voici à 3 km du centre-ville, véhiculés par un ami, car le Off ne propose pas de navettes, il faut donc vous organiser bien en amont ! Et une fois arrivés au Kabarouf, ce lieu de fête iconique d’Avignon qui détient la meilleure vue sur le pont, nous suivons à l’oreille le bruit du boum boum qui sort de la tente.

Le projet est tellement évident, et nous écrivons cela sans aucun mépris, qu’il est fou que personne n’y ait pensé avant. Car sérieusement, pour comprendre ce qui fait rouler et ce qui ralentit le monde, il faut tendre l’oreille sur un dancefloor, c’est évident !

Camille Lockhart a donc eu l’intelligence de prendre au sérieux “la frivolité”, de la mettre en mots. À la mise en scène Hédi Tillette de Clermont-Tonnerre et Lou Pantchenko excellent dans une occupation totale de l’espace.

Vous entrez dans un club, vraiment. Aux platines, Oreille Interne mixe techno, efficace, puissant, et partout, assis, debout, le public danse, libre.

Alors, on va suivre la vie de Nina (Camille Lockhart), Charlotte (Marthe Fieschi), Léon (Hugo Brunswick) et les autres, les vieux (Étienne Coquereau) et les jeunes qui errent dans cette nuit qui semble infinie. Ils s’entendent à peine, se parlent à l’oreille d’un bout à l’autre du chapiteau, se draguent par désespoir. Et puis il y a lui (André Atangana), immense, qui ne parle pas, mais qui danse comme si sa vie en dépendait.

Jusqu’au 17 juillet, chaque représentation est suivie d’une vraie fête, où danser en plein air est légal.

À 21 h 30 au Kabarouf, suivi d’une fête :

Vendredi 16 juillet : Paul Cut live (D.KO records) + Écran Total (Crème de coco – VeSTeS)

Samedi 17 juillet : Flabaire DJ set (D.KO records) + Oreille Interne (VeSTeS – L’Esprit Léger)

Crédits photo © Leila Macaire

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Amelie Blaustein Niddam
C'est après avoir étudié le management interculturel à Sciences-Po Aix-en-Provence, et obtenu le titre de Docteur en Histoire, qu'Amélie s'est engagée au service du spectacle vivant contemporain d'abord comme chargée de diffusion puis aujourd'hui comme journaliste ( carte de presse 116715) et rédactrice en chef adjointe auprès de Toute La Culture. Son terrain de jeu est centré sur le théâtre, la danse et la performance. [email protected]

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