Danse
Le Bal de Paris : immersion dans la fable de Blanca Li

Le Bal de Paris : immersion dans la fable de Blanca Li

14 October 2021 | PAR Lucas Liberati

Des déambulations merveilleuses dans un Paris féerique entrecoupées par des scènes de danse, c’est le programme du Bal de Paris. Ce bal n’a pas lieu dans la réalité mais bien dans la matrice d’un monde magique dans lequel il est possible de se rendre grâce à un casque de réalité virtuelle et des capteurs sensoriels jusqu’au 16 octobre à Chaillot.

Une immersion dansée chic et féerique

Après avoir descendu le grand escalier de Chaillot et s’être débarrassé de son fatras, on entre dans une salle entourée de rideaux noirs. De nombreux scotchs colorés au sol et de l’électronique aux quatre coins de la pièce. Gentiment, on s’équipe d’un casque de réalité virtuelle, d’un casque audio et de capteurs sensoriels et là, tout s’éclaire.

Les bésicles sur le nez, dans un vestiaire immatériel très chic, on se pare en dandy à tête d’animal. Une fois changé, la fable commence et, voguant sur une plateforme volante, on devient témoin de l’histoire d’amour romanesque d’une jeune femme au masque de cerf doré. Le décor est grandiose, les danseurs numériques valsent en cadence dans une salle de bal aux courbes irréelles. Les spectateurs sont invités à prendre part à la fête. Devant eux des danseurs et danseuses, bien réels, déambulent avec grâce. La fusion entre le spectacle graphique et la performance dansée se fait avec les observateurs applaudissant et s’entraidant. Le fait de ne pas connaître son interlocuteur derrière le masque animalier pourrait inquiéter, mais non, il désinhibe.
Avec cette petite troupe, les scènes aux décors ubuesques s’enchaînent avec fluidité entre valse et cabaret. Si Paris, n’est qu’une toile de fond, presque un prétexte, l’esprit parisien du Moulin Rouge embaume les scènes finales.

Une expérience techniquement et esthétiquement grandiose 

La réalité numérique permet de défier les éléments et les perspectives. Si quelques bugs techniques peuvent sporadiquement sortir un peu de l’immersion pour l’œil avisé, on ressort émerveillé d’une prouesse technique et graphique. L’histoire très sentimentale frôlant parfois la mièvrerie ne saurait faire effacer une parenthèse onirique et esthétique au pays des Merveilles.
Une fois le casque retiré, c’est dans le salon du Palais de Chaillot que se poursuit l’expérience. Un chorégraphe professionnel accompagne la poursuite de l’immersion des spectateurs démasqués jusqu’au bout de la nuit devant les flamboyantes lueurs de la tour Eiffel rappelant le Paris magnifié de Blanca Li. 

La production audiovisuelle en réalité virtuelle de Blanca Li est à retrouver jusqu’au 16 octobre au Théâtre National de Chaillot.

Informations et réservations

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Lucas Liberati

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