
Saison européenne d’opéra : Bruxelles, une saison riche chez Mozart, Verdi, Offenbach et … Honneger
Le théâtre de la Monnaie programme en 2019-2020 des incontestables chefs-d’œuvre et des œuvres contemporaines hardies.
En ouverture de saison, l’équipe de la Monnaie dirigée par Peter de Caluwe fait le pari de la modernité en commençant par deux créations mondiales.
Présenté comme un cauchemar lourd de bruit et de fureur, le Macbeth Underworld de Pascal Dusapin devrait tout à fait convenir au metteur en scène Thomas Jolly, tellement habitué à explorer les profondeurs des âmes les plus ignobles. Georg Nigl et Magdalena Kozena interpréteront le couple infernal.
En septembre également, le mystérieux silence des ombres, tiré de l’œuvre du prix Nobel de littérature, Maurice Maeterlinck (1862-1949), trois petits drames pour marionnettes, fera son entrée dans l’art lyrique avec une partition signée Benjamin Attahir et une mise en scène de Olivier Lexa.
La Monnaie s’imposera l’an prochain comme un des temples de Mozart avec la programmation d’une trilogie Da Ponte dont le pari est de localiser les noces de Figaro, Cosi Fan Tutte et Don Giovanni en un seul et même lieu, en une seule et même journée.
La pucelle Jeanne d’Arc sera éclairée par ses deux faces, celle de Verdi en octobre (avec Salomé Jicia) et celle de Honegger et Claudel en novembre. Pour cette seconde œuvre, l’expérience s’annonce intrigante avec Romeo Castellucci à la mise en scène, Kazushi Ono à la baguette et une distribution réunissant Audrey Bonnet, Denis Podalydes, Aude Extremo …
C’est un Offenbach de grande classe qui se prépare pour décembre. Mis en scène par Krzysztof Warlikowski, dirigé par Alain Altinoglu, Hoffmann sera interprété en alternance par deux jeunes ténors talentueux, Enea Scala (qui fera sa prise de rôle) et Éric Cutler. Rajoutez à cela Patricia Petibon (en alternance avec Nicole Chevalier) dans les trois rôles des aimées du poète, Sylvie Brunet-Grupposo, Gabor Bretz et Willard White et vous avez toutes les chances de finir l’année de belle façon.
Intrigante également sera la production de Moniuszko à Paris (de Andrzej Kwiecinsky) dans lequel la vie du père de l’opéra polonais est annoncée sous forme d’un opéra-comique puisant dans un bel canto moderniste et inspiré par Don Quichotte.
Enfin, la saison se terminera avec deux opéras sublimes de Tchaïkovski et Strauss, à savoir la Dame de Pique (direction : Nathalie Stutzmann) et le Chevalier à la Rose (direction Alain Altinoglu et mise en scène : Damiano Michieletto). Anne Sofie Von Otter, Laurent Naouri, Dmitry Golovnin, Sally Matthews, Matthew Rose et Michele Losier seront de ces deux parties.
Enfin, c’est un programme excitant de récitals que la Monnaie propose, avec Nora Gubisch, Marie-Nicole Lemieux, Jodie Devos, Stéphane Degout, Julia Bullock, Michael Spyres (actuellement à l’opéra comique dans le postillon de Lonjumeau) et Franz-Josef Selig.
La saison complète (avec également les concerts) est ici.
Visuel © théâtre de la Monnaie