Kodo : les tambours japonais font frémir le Châtelet jusqu’au 12 février 2014

Kodo, troupe de virtuoses du Taiko mondialement connue, revient au théâtre du Châtelet avec leur nouveau spectacle Legend, mis en scène par Tamasaburô Bandô, directeur artistique de la troupe depuis 2012.

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Art millénaire d’origine shinto, les mélodies étaient initialement destinées à appeler les dieux sur Terre pour les célébrations. Cet impressionnant mélange de force et de spiritualité donne naissance à des mélodies variées où la vitalité des percussions contraste avec le son cristallin de la flûte. L’interprétation fougueuse donne lieu à de véritables chorégraphies.

Nécessitant énergie et endurance, cet art était initialement réservé uniquement aux hommes, mais, depuis peu, les femmes le pratiquent. Afin d’atteindre un niveau de maîtrise permettant de se distinguer dans les concours nationaux de taiko, les interprètes débutent dès leur plus jeune âge et grâce à un entrainement régulier, certains musiciens le poursuivent jusqu’à un âge avancé.

Originaire de l’île de Sado, Kodo est l’une des plus anciennes formations de taiko (tambours japonais) dans sa forme moderne. Lorsque les fondateurs de Kodo sont venus à Sado à la fin des années 1960, ils étaient en quête d’un endroit où ils pourraient créer un nouveau type de communauté qui serait aussi un havre pour l’art. Saisis par la beauté du lieu et par la force de ses racines, ils y ont établi leur communauté, travaillant et jouant de la musique ensemble, et faisant passer le taïko d’une forme musicale pratiquée dans les festivals à un art de haut vol, très athlétique. Après les débuts du groupe à Berlin et une décennie consacrée aux tournées dans les
années 1980, les membres fondateurs sont revenus dans l’île afin d’établir le Village de Kodo. Devenu aujourd’hui un centre artistique dynamique, le village héberge la compagnie et ses apprentis.

Conçu comme un hommage à l’histoire et au savoir faire du groupe, Legend propose sept morceaux tantôt anciens, tantôt récents : Kaden (Tamasaburô Bandô, 2012), Monochrome (Maki Ishii, 1977), Ibuki (Motofumi Yamaguchi, 1996), Onidaïko (morceau traditionnel, arrangements créés par Kodo), Tsukimachi (Tamasaburô Bandô et Shogo Yoshii), Ô-daïko (morceau traditionnel, arrangements créés par Kodo), Yatai-bayashi (morceau traditionnel, arrangements créés par Kodo).
D’une durée de deux heures (avec un entracte), le spectacle débute par une sélection puissante où dialoguent deux ensembles de tambours et des flûtes. Les trois pièces s’enchaînent harmonieusement. La mise en scène neutre et sobre permet de se concentrer sur les mélodies.
Après l’entracte se succèdent quatre morceaux plus classiques mais interprétés avec maestria. Chants, danses, percussions et flûtes font vibrer la salle et les spectateurs à la manière d’un cœur géant. L’on est alors transporté dans le Japon traditionnel et spirituel.
Les musiciens réalisent de vraies performances physiques à la manière d’artistes martiaux jusqu’au final éminemment festif sous un tonnerre d’applaudissements où fusent les “bravo” et “Sugoï” (superbe).

INFORMATIONS PRATIQUES
Théâtre du Châtelet, 1 place du Châtelet, 75001 Paris

Dates des représentations : Vendredi 7 février 20h, Samedi 8 février 20h, Dimanche 9 février 16h, Mardi 11 février 20h, Mercredi 12 février 20h
Tarifs : de 14 à 55 €
Réservations ouvertes : par téléphone 01 40 28 28 40 du lundi au samedi de 10h à 19h
par internet www.chatelet-theatre.com
aux caisses 17, avenue Victoria 75001 Paris : du lundi au samedi de 11h à 19h

Crédits photos / visuels
Kodo One Earth Tour 2014: Legend © Marie-Noëlle Robert – Théâtre du Châtelet