Danse
“Venezuela” de Ohad Naharin et la Bat-Sheva Dance Company ouvrent le Festival “International Exposure” [Tel-Aviv]

“Venezuela” de Ohad Naharin et la Bat-Sheva Dance Company ouvrent le Festival “International Exposure” [Tel-Aviv]

07 December 2017 | PAR Yaël Hirsch

Déjà donnée une demie-douzaine de fois au Suzanne Dellal Center de Tel-Aviv, la nouvelle chorégraphie de Ohad Naharin et sa Bat-Sheva Dance Company ont ouvert la 23 édition du Festival “International Exposure” qui permet du 6 au 10 décembre de découvrir les compagnies de dance israéliennes. Toute La Culture était en  Israël  pour l’occasion et a pu assister à la soirée d’ouverture du Festival. Rapport.

Alors que la pluie tombait sur un Tel-Aviv pas habitué à la tempête, une grande tante blanche abritait les invités du pot d’ouverture de la 23e édition du Festival “International Exposure” au Suzanne Delal Center, dans le vieux quartier de Tel-Aviv, Neve-Tsedek. Très élégant, le directeur du Centre, Yair Vardi a fait un discours heureux tandis que grands et enfants ont fait un peu de danse – sinon du Gaga- au son d’un percussionniste talentueux.

A 20h, place à Venezuela, la nouvelle chorégraphie du Ballet national, la Bat-Sheva Dance Company. Pendant 80 minutes réparties en deux temps marqués, les danseurs ont erré entre les continents et l’étrange. Tout commence de dos, avec des costumes noirs et des chaussures, ce qui est une réintroduction pour la Bat-Sheva.

Le chant grégorien donne l’impression de communauté de croyants, qui pourraient être réunis au Venezuela ou ailleurs. Les mouvements sont fluides, l’effet de corps maîtrisé, jusqu’au jeté de drapeaux blancs qui claquent sur le sol. Puis tout s’emballe et les danseurs se mettent à rapper sévère et grossier dans du Notorious B.I.G. Accalmie. Les mêmes gestes sont repris sur du Bollywood (“Ae Ajnabi”) comme sur du Punk (“Bullet in the head”).

Mais sont-ce tout à fait les mêmes pas ? Et ces drapeaux palestiniens qui remplacent les drapeaux que veulent-ils dire? Ça reste flou mais c’est impressionnant et dérangeant. Et les corps des danseurs absolument magnifique. La rage dure, jusqu’au bout et l’on sort du spectacle porté par l’énergie des corps en mouvement…

visuel : YH

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Yaël Hirsch
Co-responsable de la rédaction, Yaël est journaliste (carte de presse n° 116976), docteure en sciences-politiques, chargée de cours à Sciences-Po Paris dont elle est diplômée et titulaire d’un DEA en littérature comparée à la Sorbonne. Elle écrit dans toutes les rubriques, avec un fort accent sur les livres et les expositions. Contact : [email protected]

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