“Scappare” de Mathilde Bonicel : une ode à la musique et aux mouvements
Dans le cadre d’un focus consacré à la jeune création féminine, la danseuse Mathilde Bonicel a joué les chefs d’orchestre dans Scappare à la Manufacture CDCN de Bordeaux. Un spectacle où musique et gestuelle se confondent.
Le rideau n’est pas encore levé que Mathilde Bonicel joue déjà avec les mouvements. Elle avance doucement sur le plateau, avant de prendre la direction d’un orchestre. Seule la musique semble avoir de l’importance, comme si la figure du chef devait s’effacer face à la puissance des notes. Soudain, le visage du personnage incarné par Mathilde Bonicel apparaît entre deux morceaux d’étoffe.
L’Air de la Reine de la Nuit de Mozart emplit la salle entière. L’artiste imite à la perfection une soprano colorature puis retourne à sa fonction principale. Les compositions sonores et scéniques se succèdent et donnent à l’ensemble de la performance un ton à la fois comique et surprenant. Mathilde Bonicel déploie ses talents de comédienne et de chorégraphe.
Des effets rythmiques
Durant les trente-cinq minutes de spectacle, Mathilde Bonicel accorde une grande importance à la gestuelle. Chaque expression représente un trait de caractère de ce chef d’orchestre unique : tantôt dévoué à son art tantôt drôle.
Scappare est une oeuvre essentielle pour comprendre le rôle de maestro. Formée au violon et à la danse au conservatoire, l’interprète explore un domaine qu’elle connaît parfaitement.
Date de tournée : jeudi 31 mars à l’Avant-Scène de Cognac
Visuel : © La Manufacture CDCN