Danse
Mathieu Desseigne-Ravel et Michel Schweizer, Jann Gallois et Lazare aux Sujets à Vif du Festival d’Avignon

Mathieu Desseigne-Ravel et Michel Schweizer, Jann Gallois et Lazare aux Sujets à Vif du Festival d’Avignon

20 July 2017 | PAR Amelie Blaustein Niddam

Les Sujets à Vif de la SACD et du Festival d’Avignon permettent depuis 20 ans la rencontre entre deux artistes qui ne se connaissent pas. Le programme D joue le jeu à fond avec des propositions carrément foutraques. Jusqu’au 25 à 18H dans le célèbre Jardin de la Vierge du Lycée Saint Joseph.

Bâtards de Mathieu Desseigne-Ravel et Michel Schweizer

Ce pas de deux très décalé a pour sous-titre “Petite forme éducative”. Le scénographe et chorégraphe Michel Schweizer et le danseur (notamment chez Platel) Mathieu Desseigne-Ravel se sont pris de passion pour le fil barbelé. Oui.

Il est question de séparation puisque ces deux individus vivaient jusqu’au mois de mars 2017, date de leur rencontre… séparés.

Cette performance, très dans la veine de celles que fait Frédéric Ferrer pour Les Sujets des Sujets tous les soirs à 20h30, vient une nouvelle fois questionner le lieu même du spectacle. Et en vrai sujet, nous sommes pris sur le vif quand Mathieu Desseigne-Ravel danse à la façon d’un circassien qui marche plus naturellement sur les mains que sur les pieds.

Là où les deux ont arnaqué la SACD et le Festival d’Avignon c’est que ce Sujet n’est pas un duo, mais un trio, car ils ont sérieusement demandé au Laboratoire Cellular de Zurich de penser un nouveau fil barbelé… poétique cette fois, histoire que ça ne fasse pas mal d’essayer de le franchir.

L’éclosion des gorilles au cœur d’artichaut par Jann Gallois et Lazare

C’est encore une fois une histoire de belle princesse et de prince un peu rude. Ces deux-là entrent en scène, elle appuyée sur lui, suffisamment pour marcher sur le mur, à la perpendiculaire. Des portés, il y en aura, et autant elle que lui. Il est question de rencontre et d’amour ici. Et pourtant ils n’avaient pas l’air de vouloir !

Entre théâtre et danse, ils échangent les rôles avant de les retrouver. Ils nous récitent des extraits de La Princesse Maleine de Maurice Maeterlinck de façon très décalée. Amour invisible, rencontre, révélation, tout y passe !

On se marre beaucoup avec eux qui prennent des têtes et des postures de clowns. La proposition peine un peu sur la fin car elle s’épuise, mais elle reste très rafraîchissante.

Visuel © Anne Baudoux

FESTIVAL AFROPUNK PARIS : JOUR 2 – immersion massive dans la musique afro contemporaine
[AVIGNON OFF] Juste la fin du Monde de Lagarce au Petit Louvre
Avatar photo
Amelie Blaustein Niddam
C'est après avoir étudié le management interculturel à Sciences-Po Aix-en-Provence, et obtenu le titre de Docteur en Histoire, qu'Amélie s'est engagée au service du spectacle vivant contemporain d'abord comme chargée de diffusion puis aujourd'hui comme journaliste ( carte de presse 116715) et rédactrice en chef adjointe auprès de Toute La Culture. Son terrain de jeu est centré sur le théâtre, la danse et la performance. [email protected]

Publier un commentaire

Votre adresse email ne sera pas publiée.

Your email address will not be published. Required fields are marked *


Soutenez Toute La Culture
Registration