Danse
L’inégal “Come, been and gone” de Michael Clark

L’inégal “Come, been and gone” de Michael Clark

04 June 2015 | PAR Amelie Blaustein Niddam

Créée en 2009 à la Biennale de Venise, Comme, been and gone est à la fois un chef d’oeuvre et une déception. La sensation d’entrer dans un geste chorégraphique essoufflé est trop forte pour nous séduire.

[rating=3]

Le britannique est ce qu’on appelle une star. Depuis sa création en 1984, La Michael Clark Company a produit de nombreux spectacles sont les iconiques ‘Do You Me ? I Did’ et ‘New Puritans’. L’occasion de la création de Come, been and gone est aussi celle d’une résurrection puisque Swamp (1996) est redonné à voir.

Le fil conducteur sera musical. Et c’est par le très obsessionnel et synthétique “Warm Leatherette” de The Normal que le spectacle fin de commencer avant de nous saisir dans un lever de rideau classique.
Et c’est bien là que réside la force du spectacle qui s’affadira ensuite.  Swamp, renommé ACTE I (SWAMP) est une merveille de rigueur, de radicalité et d’exigence. Des pas de deux aux scènes de groupe, les danseurs vêtus des costumes signés Stevie Stewart étonnamment fusionnel entre l’académique et le patte d’eph semblent être mis en orbite dans des obsessions de lignes transversales qui empruntent au post classique de Forsythe et à la modern danse de Cunningham. Superbes transitions, superbes techniques. Swamp est comme une clé de lecture pour comprendre le travail de Clarck très ancré sur la rigueur moderne.
La seconde partie, Acte II date de 2009 et semble pourtant déjà dépassée. Pensés comme des clips, les huit tableaux viennent illustrer des monuments de musique comme The Jean Genie ou Heroes. Le geste semble éteint, comme parodique du premier. Il y a toujours des visages serrés, des bras tendus, des ronds de bras sans faille. Mais, mis à part un duo sur pointes on ne retrouve pas là le travail sur les corps vu dans Swamp.

Finalement, dans l’Acte II, la star, c’est Bowie. Il apparaît en écrasant les danseurs pour “Heroes” et là, oui, lui, il est le mouvement. Volonté ou lourde erreur on ne saura pas. Si quelques images sont splendides, d’autres semblent tellement délavées qu’elles en deviennent irritantes.

A voir surtout pour la première partie, témoignage de l’immense talent de Clarck.

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Alexander Mora-Mir

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