Danse
[Interview]  Isabelle Martin-Bridot, directrice des Hivernales

[Interview] Isabelle Martin-Bridot, directrice des Hivernales

02 February 2017 | PAR Amelie Blaustein Niddam

Du 6 au 25 février, Avignon vivra au rythme de la danse à l’occasion des Hivernales qui cette année se divisent en deux temps, d’abord une programmation jeune public du 6 au 13, HiverMôme, puis les Hivernales jusqu’au 25. Rencontre avec Isabelle Martin-Bridot, directrice du festival pour en savoir plus.

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C’est votre premier festival en temps que directrice, qu’est ce que cela change pour vous ?
Une nouvelle étape dans mon parcours. Je connais bien cette maison, je poursuis le chemin tracé et le travail engagé par mes prédécesseurs que j’ai accompagnés pendant 12 passionnantes années au service des artistes et du public.
Cette mission ouvre surtout un nouvel espace propice aux rencontres, échanges découvertes. Un nouvel élan pour moi et je l’espère un nouvel élan pour les Hivernales.
La direction du CDC – Les Hivernales demande un engagement total. La responsabilité est à la fois artistique, culturelle et administrative dans un contexte objectivement complexe …. Il faut veiller à instaurer des équilibres.

La programmation est magnifique, quel est son fil conducteur ?
Parmi les artistes présents dans cette édition, beaucoup mettent au cœur de leur travail les notions de collectif, de vibration commune, d’attention portée à l’autre… œuvre chorale, fresque humaine, aventure collective…
A l’image des artistes associés (au CDC) Sylvain Bouillet et Mathieu Desseigne de NaïF production, dont le travail se nourrit de rencontres, cette édition est une invitation à lutter contre le repli sur soi, à suivre les artistes dans leur élan de générosité communicative et à renverser le pessimisme ambiant.

Pouvez-vous me raconter comment est née la programmation ?
Elle s’est d’abord construite dans le respect des liens qui avaient été préalablement établis avec les artistes. Il était important pour nous d’être fidèles aux artistes avec lesquels l’équipe du CDC est en lien depuis de longs mois. Puis nous avons continué à tisser la programmation avec l’envie de présenter au public une vision large de la danse avec des choix artistiques ouverts à la diversité des styles et des esthétiques. Cette édition est l’occasion de retrouver des personnalités, des talents confirmés, mais aussi des talents moins repérés ainsi que de jeunes auteurs. Je garde à l’esprit que le festival a besoin du public pour faire progresser la danse, il faut donc là aussi trouver un équilibre entre notoriété critique et succès public.

Quel est la part de création ?
7 créations au total pour cette édition, qui témoigne de la créativité, de l’inventivité et du dynamisme du secteur chorégraphique.
L’accompagnement des artistes est une des missions clés du CDC et il est de notre responsabilité de les accompagner dans un contexte général difficile. Ils sont aussi les inventeurs du monde demain et rendre leur geste accessible nous invite à une plus grande mobilité d’esprit. Faire avancer la création pour ouvrir des espaces à l’innovation me semble indispensable.

Quelle est la part des artistes locaux ? Est-ce une de vos volontés d’ancrer les Hivernales dans la région et d’en faire émerger les talents, ou au contraire voulez-vous asseoir encore plus Les Hivernales comme un grand festival international ? Les deux sont ils compatibles ?

La région PACA est un territoire culturel fertile qui abrite de nombreuses compagnies. Elle compte de grandes figures de la danse, des artistes très repérés mais également une nouvelle génération de chorégraphes très prometteurs. Il est très important que le CDC valorise et accompagne ce bouillonnement artistique.
NaïF Production, Jean Antoine Bigot, Nans Martin, Liam Warren, Wendy Cornu, Frank Micheletti, Sébastien Ly, Nabil Hemaïzia sans oublier le Ballet National de Marseille dirigé par Emio Greco et Pieter Scholten seront présents dans cette édition. Rien d’incompatible avec une ouverture à l’internationale dans la mesure de nos moyens.

Tout le programme ici

Visuel : Affiche

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Amelie Blaustein Niddam
C'est après avoir étudié le management interculturel à Sciences-Po Aix-en-Provence, et obtenu le titre de Docteur en Histoire, qu'Amélie s'est engagée au service du spectacle vivant contemporain d'abord comme chargée de diffusion puis aujourd'hui comme journaliste ( carte de presse 116715) et rédactrice en chef adjointe auprès de Toute La Culture. Son terrain de jeu est centré sur le théâtre, la danse et la performance. [email protected]

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