Danse
[Avignon Off] Le Cortex poétique de la Compagnie3637 au coeur des “Hivernales” menacées

[Avignon Off] Le Cortex poétique de la Compagnie3637 au coeur des “Hivernales” menacées

10 July 2015 | PAR Amelie Blaustein Niddam

A l’heure où nous écrivions ce texte, le Centre Dramatique Chorégraphique “Les Hivernales” manifestait en silence.  Nous vous en parlions récemment, son lieu de représentation et ses bureaux sont sur le point d’être vendus, menaçant l’existence du CDC, organisateur du festival de danse éponyme, qui pourrait se retrouver bientôt sans toit. En attendant, le spectacle continue d’être, avec dans la programmation du matin un petit coup de cœur pour Cortex du collectif Compagnie3637.

 

[rating=4]

Cortex est une création à huit mains de Bénédicte Mottart, Coralie Vanderlinden, Philippe Lecrenier et Martin Mahaux. Cet objet musical autant que chorégraphique et théâtral, avec pas mal d’espièglerie, nous plonge dans les souvenirs pas toujours légers de l’enfance. Sur le plateau où des boites de cartons croisent les pots vide de confitures. Philippe Lecrenier est aux claviers et à la guitare. Les filles sont en jean ( short ou pantalon). On ne sait pas trop si elles sont sœurs ou les deux faces d’une même personne.

Elle partent du père. “Toujours”. Absent la journée, c’est lui qui vient lire l’histoire, “toujours” la même. La gamine n’en peut plus alors elle rêve. Les pas croisent alors les mots, ils s’entremêlent et se démêlent en invitant des lutins, des schtroumpfs, Dieu et des bols à pois. Il y a des choses que l’on soupçonne pas très bienveillantes, avec un frère qui “bloque sous les draps”.

Elles dansent pour souligner l’histoire, par de grands ronds de bras et des rewind qui font remonter le temps. Elles deviennent support de l’autre, table sur-laquelle la confiture se dévore. Elles touchent et même plus. On ressort en fredonnant “Don’t Speak” et on a 14 ans à nouveau avec une furieuse envie de libérer la princesse Daisy dans Mario. Car oui, Bénédicte Mottart et Coralie Vanderlinden danse en fait ce passage ténu entre l’enfance et l’adolescence en nous rappelant que tout reste jeu.

Visuel : © Hèlène Tercafs

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