Spectacles
[Critique] “Féerie” au Moulin Rouge : Walt Disney avec une (petite) touche de lubricité

[Critique] “Féerie” au Moulin Rouge : Walt Disney avec une (petite) touche de lubricité

13 April 2015 | PAR Matthias Turcaud

Légendaire, la revue du Moulin Rouge nous semble aussi assez méconnue. Si son moulin et son French Cancan ont acquis une notoriété aussi importante qu’internationale, le contenu de la revue dans son ensemble reste plus mystérieux … Retour.

[rating=3]

On a souvent une image figée et très limitée donc nécessairement faussée du Moulin Rouge. Ca ne serait que du french cancan selon le film du même nom de Jean Renoir avec Jean Gabin (1954).

Or, le show, très hétéroclite, est bien loin de ne se constituer que des numéros, restés dans les annales, des fameuses danseuses levant leurs jambes en l’air.

La revue “Féerie” s’impose en effet, du moment que l’on accepte le côté un peu “kitsch” et Walt Disney , comme un spectacle très complet agrémenté d’un saupoudrage musical très diversifié et fait autant d’effeuillages, de danses et de chansons que de numéros circassiens, de clown voulant tourner un film et intégrant pour cela des spectateurs, ou encore des performances – comme un M. Muscle, des contorsionnistes effectuant une chorégraphie sur le thème de la course-poursuite sur fond de la reprise de la cinquième de Beethoven par Walter Murphy – pérennisée dans La Fièvre du samedi soir – ou encore cette danseuse enfermée dans un bassin avec des pythons.

On admire la manière dont les artistes – nombreux, cent – assument l’aspect “carte postale”, la couleur locale parfois un peu facile ; la manière dont ils s’accomodent de tous les codes de ce spectacle tout de même assez figé avec une simplicité, une évidence et une bonne humeur désarmantes.

 A découvrir !

Crédit photo : S. Bertrand.

Féerie, mise en scène de Doris Haug et Ruggero Angeletti, chorégraphie de Bill Goodson, depuis 1999 au Moulin Rouge, 82 boulevard de Clichy (18ème). Téléphone : 01 53 09 82 82.

RESERVATIONS

Fleetwood Mac I Jean-Sylvain Cabot
[La recette de Claude] Coquilles Saint-Jacques gratinées à la nantaise
Avatar photo
Matthias Turcaud
Titulaire d'une licence en cinéma, d'une autre en lettres modernes ainsi que d'un Master I en littérature allemande, Matthias, bilingue franco-allemand, est actuellement en Master de Littérature française à Strasbourg. Egalement comédien, traducteur ou encore animateur fougueux de blind tests, il court plusieurs lièvres à la fois. Sur Toute La Culture, il écrit, depuis janvier 2015, principalement en cinéma, théâtre, ponctuellement sur des restaurants, etc. Contact : [email protected]

Publier un commentaire

Votre adresse email ne sera pas publiée.

Your email address will not be published. Required fields are marked *


Soutenez Toute La Culture
Registration