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Pour le meilleur et pour le pire: le Cirque Aïtal célèbre la vie nomade à la Villette

Pour le meilleur et pour le pire: le Cirque Aïtal célèbre la vie nomade à la Villette

17 January 2016 | PAR Araso

Le Cirque Aïtal revient avec sa création de 2012, Pour le Meilleur et pour le Pire, dans le cadre de la Villette en Cirque dont l’édition 2016 s’est ouverte le 15 Janvier. Un spectacle sur le couple, l’amour, les hauts et les bas de la vie nomade, entre voltige et acrobaties, entre tendresse et humour, entre farces et poésie. Un plaisir pour les yeux et le coeur qui se savoure à tout âge. 

[rating=4]

Le Cirque Aïtal a été fondé en 2004 par le toulousain Victor Cathala et la finlandaise Kati Pikkarainen. Tous deux se sont rencontrés au Centre National des Arts du Cirque de Châlons-en-Champagne, dont ils sortent diplômés en 2003. Ils sont spécialisés dans le main-à-main, une discipline exigeant équilibre, technique et musculation. De muscles, Victor n’en manque pas, et l’apparition du couple sur la piste avec leur différence flagrante de gabarit attendrit immédiatement.

Le couple débarque à bord d’une Simca 1000 rouge en pièces détachables sur un sable qui prend tout de suite des allures de Saint-Tropez des années 1960. La sortie de voiture en elle-même est un show, bien avant que ne commencent les acrobaties. La petite silhouette de Kati s’infiltre par le coffre, le capot, les portières, une radio capricieuse et un chien survolté viennent parfaire le décor planté par cette tribu nomade.

Ce petit habitacle est le théâtre d’une impressionnante série de métamorphoses: on s’y change, s’y travestit, on s’y embrasse, on s’y dispute, on s’y offre des fleurs, etc. A l’extérieur, Victor et Kati enchaînent les portés, leçons de technique et de magie, où à défaut de plonger dans une piscine cristalline, Kati se noie dans les bras de son Victor.

Le ton du spectacle est humoristique de part en part, rythmé par les incidents de la vie, la nuit, l’amour, une panne de voiture, ponctué des engueulades et des réconciliations du couple. Le final, en revanche, est un bijou de poésie digne des plus grandes apothéoses romanesques: voltige au clair de lune et sublime pas de deux sur une reprise de Le Vent Nous Portera par Sophie Hunger. Un cirque qui sent bon le soleil, le sable chaud, l’amour, bref, la vie.

Visuel © Christophe Raynaud de Lage

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