Artistes, montez dans le train du Festival En Transit
Un nouveau festival qui se crée, en temps de crise comme on dit, cela est forcement une belle nouvelle. Et voilà quelques années, cinq, qu’existe le collectif Lautrie-Guilbert à l’origine de En Transit qui s’annonce comme une petite bombe de spectacle vivant.
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Matthieu Hoornaert et Alice Mosca, fondateurs du collectif, sont au départ artistes et ont travaillé ou travaillent dans des administrations culturelles. Conscients de ce dont un jeune artiste a besoin pour créer un projet, ils ont eu l’idée de fonder En Transit. Un peu parce que cela se passe dans l’ancienne Gare Vaugirard (XVe) mais “pas seulement” répond Matthieu Hoornaert : “aussi parce que les artistes sont à un endroit très particulier à la fois déjà professionnels et en même temps en cours d’une réelle professionnalisation, on va les aider à mettre en avant leur projet et à le diffuser”.
En Transit est un festival de jeune création qui présente des projets qui ne sont pas encore produits et co-produits. Alice Mosca ajoute :”Ce que les artistes vont nous proposer en répondant à l’appel à projet c’est un spectacle qui existe déjà et qui a pu être montré en sortie de résidence. On achète les spectacles, on vient soutenir la création “.En Transit est ouvert à l’art vivant. “Comme on accueille le festival dans un lieu très particulier on a de l’extérieur, du théâtre déambulatoire. On va investir la gare qui se trouve sur la petite ceinture, dans une portion qui a déjà été aménagée en promenade verte”. Le festival va s’inscrire dans un arrondissement étendu qui manque de lieux culturels. “On s’est rendu compte qu’il y avait un besoin d’un échange culturel social”.
Cette édition qui se tiendra du 16 au 18 mai porte le numéro 0. “C’est un vrai festival, mais une édition 0, car on l’a réduite pour commencer, en accord avec notre partenaire principal qui est la mairie de Paris. On a souhaité présenter quelque chose de plus léger cette année, un weekend au lieu d’une semaine. On va voir ce que l’on reçoit, et on devrait accueillir 6 à 8 compagnies. On a aussi un projet sur Les Vagues de Virginia Woolf déambulatoire avec des capteurs numériques qui va investir non pas la gare mais les alentours. “
L’appel à projet est ouvert, jusqu’au 31 mars, à plusieurs disciplines de l’art vivant, “théâtre, danse, choses hybrides”. Il s’adresse à de jeunes créateurs qui ont un spectacle ni produit, ni co-produit qu’ils veulent mettre en avant, et qui s’intéressent aux questions de leur époque.
Les artistes auront à leur disposition un espace merveilleusement atypique : “Une petite scène qui est dans la gare directement et qui n’a pas de plateau et un autre espace sous un pont qui aura une jauge de 300 places. Le lieu est totalement modulable et on peut réfléchir à comment accoler différentes formes qui pourraient être jouées plusieurs fois. On espère que la gare deviendra un vrai lieu de vie et de rencontre entre les artistes et les publics.”