[Chronique] Mundo Meu, le monde métissée et dansant de Flavia Coelho
Née à Rio et parisienne pur jus depuis 2006, la carioca le plus électrique de la joyeuse équipe de l’Ultra-Bal sort,après Bossa Muffin (2011), un deuxième album tout à fait de saison. Métissé et chantant, c’est sur note brésilienne de fête que Mundo Meu nous permet d’entrer dans la danse de Flavia Coelho.
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Ska, musique balkanique, rythmes africains, reggae, il y a de tout dans le monde enchanté de Flavia Coelho. Sur une note de fond bossa et boléro, venue du Brésil natal de la chanteuse, et qui accompagnera parfaitement les apéritifs d’avant nos matchs de foot tout au long du mois de juin, la boule d’énergie de l’Ultra Bal propose un album complexe, où sons et cultures se mélangent dans un creuset plus mélancolique qu’on ne l’aurait peut-être attendu.
Si certains titres, comme le reggae à boire, “Vazio”, le morceau de bravoure qu’elle offre souvent avce Fixi en final de l’UltraBal “Hoje”, ou l’afrobeat de “people Danza” avec Tony Allen, sont assez rythmés pour mettre l’ambiance en un clin d’oeil, Flavia Coehlo évoque également des sujets graves dans cet album très abouti. Sur des rythmes plus langoureux, elle parle du sort des artistes de la rue (“Fora la lei”), de la solidarité des expatriés (“Amar et Amar”) ou du sacrifice d’une femme amoureuse (“Por Cima”) avec une sensualité ou le sourire se mêle à la mélancolie. Son phrasé et son énergie restent entiers et Mundo Meu s’écoute d’une traite. A déguster en plusieurs couches d’écoute.
Depuis son passage au printemps de Bourges où nous l’avons entendue, Flavia Coelho est en tournée dans toute la France. Elle est notamment à Lyon pour la fête de la musique, au reggae sun ska à Bordeaux et finit à l’Olympia le 17 octobre. Sur scène, les titres de l’album se transforment, Flavia Coehlo est une bombe d’énergie au débit irrésistible, et il est impossible de na pas danser!
Flavia Coelho, Mundo Meu, Discograph, sortie le 3 juin 2014.
visuel : affiche officielle de la sortie de l’album