Musique

Viva and The Diva : un premier EP très méchant

10 February 2011 | PAR Francois-Xavier Delaby

Nous vous l’avions annoncé dans la rétrospective du mois de janvier comme une sorte de bombe nous arrivant droit dessus, sans même que nous espérions espérer que de telles choses ouvrissent le paysage musical de ce début d’année 2011 : le premier EP du groupe français Viva and the Diva. Sorti le 17 janvier, ce 5-titres a pas mal tourné depuis maintenant trois semaines. Retour sur cette claque… en attendant la parution prochaine de notre intervioù.

Nous ne sommes pas mécontents à l’idée de parler de et avec cette formation, ou même de vous faire découvrir la musique de Viva and the Diva, qui a convaincu plusieurs d’entre nous au sein de la rédaction.

Formé à l’occasion d’une carte blanche à Sonic Youth pour Jazz à la Villette, Maxime Delpierre (Joakim, Louis Sclavis) rassemble Sir Alice, Arnaud Roulin (Poni Hoax, Paris), Mark Kerr (Rita Mitsouko) et crée Viva & the Diva. Ce qui ne devait être que l’aventure de quelques jours, va donner naissance à ce premier EP et on parle déjà d’un album en collaboration avec Frédéric Soulard (Poni Hoax, Jeanne Balibar). A l’écoute de ces cinq titres, nous sommes loin de nous plaindre.

L’EP débute sur un “Maria Magdalena” annonçant directement la couleur. Les tomes lourds cadencent ce chant granuleux, grinçant, criard, sur ce riff obsédant de basse-guitare. Une electro-punk tribale, fruit du mélange des différents styles des quatre membres du groupe, l’un venant plutôt du jazz, celui-ci du punk, d’autres du rock industriel. Sir Alice subjugue, envoûte comme si toutes les femmes de l’enfer s’étaient incarnées dans cette chevelure blonde, à la voix tellement rock’n’roll. Le second titre “Across the Universe” calme le jeu et freine un peu ces pulsions soudain réveillées. Un titre plus calme, plus pop, avec une certaine maîtrise de la structure et de l’entrelacement des voix.

Arrive “Pump Up, hymne où s’entremêlent samples et larsens : une véritable tuerie. Le rythme est lourd, obsédant, diaboliquement efficace. Quatre minutes d’un riff binaire ultra lourd à réveiller les morts. S’ouvre alors “The Story” mettant en avant la capacité de cette formation à composer avec lyrisme et d’user d’un certain talent quant aux harmonisations.

Le dernier titre “Substitute” s’ouvre comme une composition de rock industriel, dans l’esprit Young Gods, où ces samples obsédants répondent à Sir Alice, qui fait alors danser ses mots, avant que le titre ne parte dans une épopée sonore de six minutes qui confirme toutes nos impressions : cet EP est très méchant.

Homogène et… frustrant. Quand on voit qu’il n’y a que 5 titres, on ne peut que se dire : vivement la sortie de l’album.


MySpace de Viva & the Diva

NB : le groupe sera en concert vendredi soir à La Machine à l’occasion de la soirée mensuelle d’Elegangz « XI II MMXI » avec The Death Set, The Popopopops, Quadricolor, The Airborne Toxic Event,… de 22h – 06h (passage de Viva and the Diva à 00h).

 

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Francois-Xavier Delaby

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