Vanessa Paradis sous l’œil de son Johnny
Sorti le 23 novembre dernier, le nouvel album de Vanessa Paradis (“Best of”) nous offre un morceau inédit “Il y a”. Ultime cadeau de Noël : le clip est réalisé par un certain Johnny Depp.
Moins aurait été décevant, car connaissant la filmographie de Monsieur Depp et la discographie de Mademoiselle Paradis, on ne pouvait envisager de l’amateurisme. “Il y a” (la chanson et le clip qui va avec) tient ses promesses et plus encore. Car au-delà des mots il y a les images, mises en scène par Johnny Depp pour sa dulcinée. Le résultat est irréel, sensuel, oscillant entre l’univers de Tim Burton (tiens donc…) et la féerie naïve du cinéma des premiers temps. Des ombres et du brouillard, des souvenirs photographiques (en sépia ou en noir et blanc), des surimpressions expressionnistes, des accélérés et des fondus enchaînés : presque toutes les formes du langage cinématographique sont condensées en un peu moins de trois minutes. Avec beaucoup de grâce et d’agilité Depp transporte Paradis dans le burlesque, dans le film noir, dans la comédie romantique. Un condensé d’histoire du cinéma sans les discours théoriques, sans les réflexions élitistes. Du plaisir brut, simple et éphémère, comme un souvenir qui s’évanouit.