
Une playlist pour finir et recommencer
Cette semaine Leo Fifty Five, Sarah Rebecca, Marietta, Becky and the Birds et Lou Doillon.
Ne m’en parle pas — Leo Fifty Five
Il y a quelque chose de simple et d’infiniment fun dans cette façon de chalouper entre RnB et Disco House ; ce français dans le texte qu’il faut chevaucher : pas si facile de construire une chanson, c’est une tentative pour tenir, d’entraîner, de convaincre in fine, jusqu’au dernier moment, pour en extraire la magie. On n’y est presque.
Paris — Becky and the birds
Plus tape à l’œil cette suedoiserie sucrée pour planer tranquille en ce disant que le monde est beau et parfait. D’ailleurs, la production est d’une précision extrême au point que l’on finit par devenir suspicieux. Tout est si bien charpenté, de la sensation soul presque gospel jusqu’à cette ferveur ésotérique en forme de salut à la grande Kate Bush… on finit par douter.
New World — Sarah Rebecca
Alors, revenons à quelque chose de plus direct, du côté de Madonna (Celebration) pour un clip en forme de GIF mammaire clairement porté par une vibe de club. Blonde blonde blonde, sexy et glacée. On ne va pas se priver.
Prazepam Street — Marietta
Et puis soudain voilà que quelque chose de bricolé, infiniment exigeant, finit par sortir de terre. Dans cette rue des anxiolytiques que l’on réserve d’ordinaire aux délinquants sexuels, Marietta épouse avec brio les belles noirceurs blanches américaines qui, il y a bien longtemps, nous avaient définitivement convaincus que le rock avait un avenir.
Alexis Alexandra — Lou Doillon
Pour finir, il faut sans doute revenir à Leo Fifty Five, le premier morceau de cette sélection pour se souvenir que c’est difficile et dangereux d’entrer dans une chanson qui existe déjà, une chanson qui vous précède et fait de vous un fantôme, une ombre parmi les ombres. Comme la flamme d’une bougie qui menace sans cesse de s’éteindre, comme le murmure de la voix qui cherche et se trouve parfois.