Salomé Leclerc, la voix rauque venue du Québec
Ayant déjà assuré la première partie de Gaetan Roussel des francofolies de Montréal, la jeune Salomé Leclerc sort son premier album chez Tôt ou tard, sous la houlette d’Emily Loizeau, qui l’a découverte aux rencontres d’Astaffort et a co-produit ce disque folk aux envies de grands voyages. Un jeune talent à découvrir en CD le 17 septembre et en live à la Boule Noire du 3 au 7 décembre prochains.
A l’origine attachée à sa batterie et diplômée de l’école nationale de la chanson, Salomé Leclerc est prise en charge par Michel Séguin (manager notamment de Pierre Lapointe). En 2009, les rencontres d’Astaffort sont une étape cruciale pour la chanteuse : Francis cabrel la découvre, et Emiliy Loizeau, marraine du festival lance un projet d’album. C’est donc avec les musiciens de la chanteuse folk française que Salomé Leclerc enregistre son premier album à Paris au printemps 2011.
De quoi parle une jeune-fille qui sort son premier album? D’amour! Dans “Sous les arbres”, Salomé Leclerc invite à un grand voyage d’éducation sentimentale, sur fond de guitare qui oscille entre rock (“Ne reviens pas”) et folk (le très joli “Caméléon”).
Mots étudiés (notamment un très joli texte dans l’emblématique “Noir sur fond blanc”), arrangements travaillés, batterie fétiche présente, le fond musical est simple et efficace, peut-être parfois un peu trop pour créer la surprise nécessaire à l’émotion.
Au premier plan, il y a la voix de la chanteuse : un grain rauque, le charisme d’une jeune-femme décidée, même dans la tristesse (“Love, Naïve, Love) et semblant subir une topographie et un climat pesants (“Longue saison”). Spleen, donc, mais en mode guitare à la PJ Harvey (une des références-révérences de Salomé Leclerc) et mouvant non pas comme un marais mais carrément comme un “Volcan”.
L’album entier est en écoute sur le site de Salomé Leclerc.
Et vous pouvez dans cette article même découvrir le clip (en noir et blanc) du premier single de l’album, “Partir ensemble”.