Ringer vole sur les ailes de l’Ange Chichin à l’Olympia.
Catherine Ringer prend la scène de l’Olympia pour un nouveau concert et ne la lâche pas une seconde face à une foule en délire, vibrante dansante et sautillante.
Mardi 8 novembre 2011 à Paris, la ville est gorgée de pluie, la nuit tombe à l’heure du jour, les lumières de noël commencent déjà à envahir les rues, le temps élastique n’a plus de prise sur le réel. L’Olympia a hissé le nom de Catherine Ringer en rouge, celui du sang virevoltant dans ses veines artistiques prêtent à livrer un combat exceptionnel sur cette scène mythique.
Les spectateurs sont nombreux, les balcons ont gardé leur places assises mais l’orchestre s’est vidé de ses fauteuils comme au plus belles heures du rock pour accueillir une foule dense et debout ouverte à l’ivresse de la danse.
A 21h pile le rideau s’ouvre, les instruments sont en place, les musiciens arrivent, la foule commence à hurler, une clameur se propage, la reine Ringer entre sur les ailes de l’ange Chichin juste à coté de l’angelot Raoul cheveux au vent, chargé du talent de ses parents Les Rita Mitsouko.
Dès l’entrée, l’équipe est joyeuse, ils sont là pour s’amuser, se faire plaisir et donner du plaisir, Catherine Ringer d’une combinaison verte vêtue, ouvre le bal de quelques mots légers et annonce la couleur engagée de sa personnalité. Les Rita et l’héritage de Fred Chichin seront bien là tout au long du show.
Le concert peut démarrer, léger comme un oiseau amoureux, puissant comme le vertige de l’amour. Batterie, guitare basse, claviers, voix et lumières s’entremêlent avec grâce. Chaque individualité donne l’ensemble.
Catherine Ringer est une chanteuse hors norme, elle danse avec sa voix sur des aigus limpides et clairs et des graves soyeux, ciselés et toujours en place.
La liberté absolue se dégage de son corps, sa présence son charisme, ses danses improbables et délicieuses, sa gestuelle unique et inimitable enivrent l’esprit et le corps des spectateurs. Un sourire tendre et rieur, l’œil coquin et les traces invisibles de souffrances palpables, cachées pour mieux tenir, font de Catherine Ringer une vraie bête de scène explosive et caressante.
La première partie du concert dédié à son répertoire récent emporte le succès, la salle est ouverte à des nouveautés post Rita Mitsouko.
Quelques notes retentissent, la foule se resserre, l’énergie se fait plus puissante, les spectateurs sont en transe au premier son d’Andy, tous chantent à l’unisson dans un seul souffle sur lequel Catherine Ringer pose ses pas et danse avec joie. Il en sera de même pour La sorcière et le grand inquisiteur et Le petit train. Les Rita Mitsouko font parti de l’histoire française de la musique, tout le monde connaît et fredonne leurs chansons semblable une chanson de noël sucrée comme l’enfance, folle comme la jeunesse. Catherine Ringer est un membre de toutes les familles françaises.
Une sensation bizarre, celle de sentir la présence de Fred Chichin, Catherine Ringer est seule en scène avec ses musiciens, mais on voit l’âme de Fred Chichin passer derrière, danser avec sa guitare, avancer de son pas saccadé avec un sourire moqueur ou une mine blasée mais une générosité et un talent hors d’atteinte. Sur l’Adagio de Mahler Catherine parle à Fred, la salle émue ne saute plus, pour mieux repartir sur les prochains titres et terminer en apothéose sur C’est comme çaaaaaaaaaaaaaa lala lalala…….
L’Olympia est en délire, la salle entière est debout et chante à l’unisson pendant que Catherine Ringer et ses musiciens livrent un show époustouflant dans une débauche d’énergie et de générosité rare. Catherine Ringer est une diva, ses musiciens des artistes professionnels aux balances et arrangements très fins. Le 8 novembre l’Olympia a fait le plein d’énergie pour passer l’hiver et même l’année en pleine santé.
Si Catherine Ringer passe chez vous, courrez danser sur ses notes.