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Thérapie taxi : “Il y a peu de temps nous étions personne”

Thérapie taxi : “Il y a peu de temps nous étions personne”

28 June 2018 | PAR Solene Paillot

Adelaïde, Raph et Renaud, les trois membres du groupe Thérapie Taxi à la rythmique envoûtante ont frappé fort aux Solidays ! Rencontre avec le trio pop décomplexé et ses hits « sales » mais pas que.

thetherapie

Jouer aux Solidays vous avez trouvé ça comment ?

Raph : C’était le feu, on a battu les records de décibels, c’est certainement l’un des plus jolis concerts qu’on a fait dernièrement, c’était très émouvant.

Vous êtes désormais très présents sur la scène musicale française, vous vous attendiez à autant de monde en jouant ici?

Adélaïde : On commence à savoir juger un petit peu. On l’a vu en Bretagne, lors du festival Mythos, avec la foule. On s’y attend c’est certain mais même si on le sait quand on arrive sur la scène et que l’on voit le public c’est toujours très impressionnant.

Raph : Ce à quoi on ne s’attend pas c’est ce que le public peut nous envoyer. Typiquement aujourd’hui, c’était au dessus de nos attentes parce qu’ils criaient très fort des messages d’amour. On était surpris de recevoir ce shot d’émotion c’était très, très beau. C’est beau de comprendre qu’on appartient à un seul et même groupe.

Vous êtes un groupe qui touche un public très jeune. Est-ce que vous pensez que vous pouvez contribuer à faire évoluer certaines causes comme la lutte contre le sida?

Adelaide : On n’est pas forcément des portes paroles, c’est plus dans les choses que l’on raconte, la manière dont l’on raconte les histoires que l’on fait passer un « message », que l’on fait passer des idées. On se sert de l’humour pour parler et faire comprendre que certains sujets ne sont pas tabous.

Raph : Notre engagement se trouve dans notre manière d’être. Pendant longtemps on s’est défendu de vouloir être un groupe engagé parce qu’on pensait ne pas avoir la force suffisante pour défendre une cause. Après on se rend compte que notre parole a une importance et on s’en sert un maximum pour partager un message de liberté. Il y a des choses évidentes importantes pour nous.

Dans quel registre situez-vous votre musique ?

Raph : On n’a pas de registre musical défini et je pense que c’est une bonne chose. Nous sommes plusieurs à travailler sur le projet qu’est Thérapie taxi. On a la chance de pouvoir aller dans plusieurs directions ça nous permet de ne pas nous ennuyer et de pouvoir explorer des univers différents et donc des émotions différentes.

Un message particulier que vous voulez propager dans vos paroles?

Raph : Dans “Salop(e)” par exemple il y a autant d’interprétations que de personnes qui l’écoutent. Le message est un paradoxe qui se trouve dans l’amour et la haine et que l’on peut ressentir. On met ça en parallèle. Dans l’album il y a des textes qui se posent comme des messagers mais nous, on essaye de véhiculer des images, on fait vivre ce qu’on ressent.

On retrouve beaucoup le sens du toucher dans vos textes. Pourquoi lui plus que les autres ?

Raph : Ça va avec le fait de créer des images, des émotions. Le toucher fait sentir le public à notre place, c’est à priori logique que l’on ressente ça.

Envie de refaire un autre featuring ? Un nouveau avec Roméo Elvis, ou quelqu’un d’autre ?

Raph : Quand j’ai écris “Hit Sale” je voulais que Roméo Elvis fasse les couplets. Ça a mit beaucoup de temps mais quand il a accepté on était vraiment heureux, c’était super car à ce moment la nous étions « personne ». Il a prit le temps de faire le clip avec nous, il a capté notre univers et c’est aussi grâce lui que la chanson à ce succès la, cette force la. C’est la première pierre de notre édifice.  C’est assez drôle parce que les rôles s’échangent maintenant. Hier c’était nous qui invitions et aujourd’hui on nous invite.

Adélaïde : On fait les choses de la même manière qu’a pu le faire Roméo Elvis avec nous. Si on aime un groupe, une musique on va collaborer. On ne va pas chercher à travailler avec quelqu’un juste pour son nom, ou une certaine notoriété.

Raph : Après les featurings se font en fonction des chansons, on le sait que quand on écrit. Quand j’ai une idée c’est avec cette personne et pas une autre.

 

Visuels : ©capture youtube

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Solene Paillot

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