Pop / Rock
[Live report] War On Drugs à la Flèche d’Or

[Live report] War On Drugs à la Flèche d’Or

27 May 2014 | PAR Alexander Mora-Mir

De l’ado de 18 ans aux quadragénaires assurés, la barrière de l’âge n’existe plus lorsque l’on veut profiter de la musique de War on Drugs. Un rock indé qui se rapproche d’une osmose entre Dire Straits et Arcade Fire. La Flèche d’Or affichait complet pour voir le groupe jouer leur dernier album Lost in the Dream.

last albumUne attente patiente de la foule, pendant que les musiciens préparent leurs instruments avec quelques accords pour débuter. La seule présence d’Adam Granduciel, veste en jean délavé, cheveux longs ondulés, guitare à la main, suffit à exciter déjà une foule qui acclame le groupe originaire de Philadelphie. Quelques instants plus tard, le groupe entamera son concert avec « An Ocean in Between the Waves » et son beat régulier d’une batterie menée de main de maître par Charlie Hall qui donne le rythme de la chanson.

Un rythme de plus en plus accentué, plus rapide, résonne au niveau du diaphragme, accompagné de hochements de têtes d’une synchronisation surnaturelle. War On Drugs à cette capacité de maîtriser le public, principalement dû à la hiérarchie de leurs titres. Ils commencent progressivement pour finir en trombe. Exemple avec « Red Eyes » qui agite complètement la foule. Tandis que « Disappearing » aura tendance à apaiser les corps. C’est cette variante qui est une sorte de soumission de la foule au groupe.

Six sur scène, les Américains, se sont attachés l’espace d’une soirée les services d’un saxophoniste, en symbiose parfaite avec les protagonistes. Éprouvant, c’est ce qui en découle du corps de chacun des artistes, coulant de sueur, qui livre une prestation et non une simple myriade de titres.

Une énergie positive nous est transmise par le plaisir évident qu’ils partagent sur la scène illuminée de spots blanc cassé. Grâce au chanteur/guitariste Adam Granduciel, on a le privilège de vivre notre propre histoire, les fans, au pied de la scène sont attentifs et concentrés pendant chaque chanson. Il nous transporte avec le ton profond qu’il donne à sa voix en collant sa bouche au micro, et grâce aux solos de guitare dont il bénéficie à chaque titre.

Au fur et à mesure des chansons, « Under the Pressure », « Lost in the Dream », « Burning », War On Drugs arrive à nous transporter dans un univers joyeux, sans aucun souci. Ils ont cette capacité à nous insérer au volant d’une Cadillac, décapotable, cheveux aux vents, lunettes Aviator, avec leur rock à fond sur une route désertique.

Quoi de plus caricatural, mais aucune sensation plus agréable l’espace d’un concert de 1h30, pour se laisser transporter dans un univers sans aucune influence de drogue. Quelques coups de Shazam pour certains, d’autres sont trop occupés à dandiner têtes et épaules. La foule est conquise à chaque morceau.

Totalement essoufflé, pour leur dernier titre « In Reverse », Adam s’écrie « Wait », la foule sourit bruyamment en applaudissant chaudement. Cinq secondes plus tard, Adam retourne dans l’arène, enchaîne la performance, entouré de tous ses musiciens. Pour la clôture, il lance « Pleasure to be here » et immortalise son moment en prenant une foule ravie avec un Polaroïd.

Visuel : (c) pochette de Lost in the Dream de War On Drugs

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Alexander Mora-Mir

One thought on “[Live report] War On Drugs à la Flèche d’Or”

Commentaire(s)

  • JB

    Bonjour,

    C’est dommage d’avoir quitté le concert avant le rappel.
    Ils ne furent pas long pourtant pour revenir jouer une dernière demie heure (concert de 2h dans la chaleur suffocante de la flèche d’or, chapeau) et finir avec une reprise de Mind Games absolument géniale.

    May 28, 2014 at 10 h 55 min

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