[Live Report] Beady Eye au Bataclan le 27 février

Alors que des rumeurs courent sur une possible reformation d’Oasis pour les vingt ans de l’album culte « Definitely Maybe », Liam et son groupe étaient hier soir sur la scène du Bataclan.

A 19h30, ce n’est pas encore la grande foule, mais les fans arrivent doucement, l’ambiance est détendue bonne enfant. Beaucoup d’étudiants, de jeunes couples. Grosse émotion, quelque chose de lourd, de pesant flotte dans la salle, tandis qu’un DJ passe des hits pop, rock, rocksteady des 60’s 70’s. A 21h15, moment d’émotion intense, moment libérateur pour ceux qui attendent patiemment depuis plus d’une heure. Le concert démarre comme un bolide lancé à tombeaux ouverts. Tous les titres présentés sont livrés bruts de décoffrage. Une large place est donnée à leur dernier album « B ». Ce nouvel album est important pour plusieurs raisons. D’abord parce qu’après un premier album sorti chez Pias l’excellent « Different speed, Still Speeding », l’ex-Oasis est de retour chez Sony. Liam Gallagher n’est pas devenu star par accident. Dès le départ en 1992, il a su donner au rock cette dimension insurrectionnelle : arrogance, bagarres musclées qui faisaient la « une » des tabloïds de l’époque, rivalité médiatique avec le concurrent Blur. Un phénomène copier-coller sur le mode Stones /Beatles des 60’s. Et là il faut bien rendre hommage au talent de Liam Gallagher, Andy Bell et Gem Archer qui composent les titres de ce second album. On adhère vraiment aux refrains énergiques de « Second Bite Of The Apple », « Iz Rite » et « Start Anew » dans la lignée de John Lennon, aux riffs et aux mélodies tubesques « I am just saying », aux divagations psychédéliques de « Don’t Brother Me » ou « Shine a Light », au triomphant « Flick Of The Finger » des hymnes populaires qui mystifient l’Angleterre d’hier avec ce côté populaire Union Jack, cette nostalgie du « c’était mieux avant ». En revanche, on accroche un peu moins à des compostions telles « Soon Come Tomorrow » ou « Soul Love ». Heureusement, la voix envoûtante et convaincante de Liam, identifiable entre mille raisonne magnifiquement dans la salle comme un croisement hybride de John Lennon et de Johnny Rotten. En rappel, on apprécie cette magnifique reprise du Gimme Shelter des Stones.

Visuel : © pochette de l’album