Pop / Rock
Led Zeppelin, la réédition en écoute

Led Zeppelin, la réédition en écoute

10 March 2015 | PAR Jean-Christophe Mary

Suite aux cinq premières rééditions parues l’an dernier  les excellents Led Zeppelin I, II, III, IV et House Of The Hoolly, Jimmy Page et le label Wea continuent en réédition la discographie du groupe. L’édition Deluxe de ce sixième album studio du groupe arrive 40 ans après sa sortie originale le 24 février 1975. Toute La Culture.com ne pouvait ignorer l’événement.??

Après « Led Zeppelin IV », « Physical graffiti » est certainement l’autre grand album qui symbolise le couronnement d’un groupe alors au sommet de sa carrière. Un véritable petit chef d’œuvre. Même si la première moitié de l’album provient de chutes de studio des précédents albums (« Bron-Yr-Aur » a été enregistré en juillet 1970 pour Led Zeppelin III, « Night Flight » et « Boogie with Stu », enregistrés pour Led Zeppelin IV, « The Rover « Black Country Woman » et « Houses of the Holy » enregistrés en  1972) chaque titre sonne de manière vraiment étonnante : les frappés de batterie, les ambiances planantes, ces notes de guitares soniques comme échappées d’une forge de l’enfer, les orgues 70’s et la voix de Robert Plant, stridente, puissante comme elle ne l’a jamais été. Son brut, déluge de guitares stridentes, Led Zepelin règne en maitre absolu dans le paysage musicale de l’époque.
Les quatre chevaliers à la bannière « Sex Drugs and Rock and roll «  avancent les mêmes recettes hard rock qui ont fait leur succès ( « Custrad Pie, The Rover, The Wanton Song ),  blues (In My Time of Dying,  Boogie With Stu ) mais y incorporent cette fois de nouvelles influences plus pop ( Houses Of The Holy, Down by the Seaside), s’aventurent dans de nouveaux territoires tel ce “Kashmir” dont les riffs d’anthologie vous happent et ne vous lâchent plus. Comment rester de marbre face à ce «Trampled Under Foot» avec ces claviers galopants de John Paul Jones. Expérimental et créatif « Physical Graffiti » comporte divers paliers d’écoute avec ce progressif « In the Light ou « Down by the Seaside». On passe de titres hypnotiques et chaloupés, ambiance ballade « Bron-Yr-Aur », à des morceaux nerveux et électriques comme « Sick Again ».  Côté pochette, on soulignera également le souci d’esthétisme. La pochette originale du vinyle qui possédait des fenêtres découpées dans l’immeuble représentée sur la couverture est fidèlement restituée ici. Dès que les protections intérieures des disques changent d’orientation, des objets ou personnages apparaissent aux fenêtres, incluant entre autres les photos des membres du groupe. Les deux immeubles photographiés sur la couverture sont les 96 et 98 de la rue St. Mark’s Place à New York1,2. Il s’agit des mêmes immeubles que ceux utilisés pour le clip vidéo de la chanson Waiting On A Friend des Rolling Stones.
Comme avec les éditions Deluxe précédentes, Physical Graffiti a été entièrement remasterisé, accompagné de six titres inédits.

Conception de Chase Novak
« Basquiat : The Unknown Notebooks » au Brooklyn Museum
Jean-Christophe Mary

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