Playlist pour la reine d’un soir
Cette semaine Roc Marciano& The Alchemist, Romeo Santos&Rosalia, Lou and the Yakuza, Héloïse Divilly et Pi’erre Bourne.
Where You going — Pi’erre Bourne
La surprise tombe du ciel, peut-être un petit effet d’inflation bling-bling des hyper-riches, passion coupable, on le sait, de tous nos amis rappers. Où alors n’est-ce qu’un rêve, une pure construction de l’esprit. Où est passé ma reine ? Envolée une fois de plus.
Zig Zag Zig — Roc Marciano &The Alchemist
On la retrouve un peu plus loin, dans les plis de ce bel album dont l’alchimie pousse l’étrangeté masculine dans la zone sombre de la perception ; un peu old school et pourtant intensément actuelle. Zig Zag Zig pour tenir le flow, saluer le tapis de piano et toute la majesté d’une guitare lointaine.
El Pañuelo — Romeo Santos & Rosalía
La reine là voilà qui revient se prélasser dans des bras caribéens, dans cette habitude de mélanger encore la musique traditionnelle au point de se faire taper sur les doigts par les puristes qui voient ici un crime de lèse-majesté dans cette façon de tout aplatir et souligner le surpoids du glamour. Chargée certes, mais surtout rechargée, la Cendrillon de la casa.
Handle Me (ft.Adekunle Gold) — Lous and the Yakuza
C’est aussi par là que ça se passe le quart de célébrité, du côté de l’afro-beat nigérien du Gold, qui soutient ici la reine de Belgique, un peu rwandaise, et aussi un peu Congolaise : tout un mélange royal qui s’entend à peine tant l’évidence des constructions harmoniques retissent toujours plus vite les connexions illicites sur les déconstructions punitives.
Gale me by nightfall — You (Héloïse Divilly)
Même d’un jour, la royauté demeure une histoire de famille et c’est tout naturellement qu’Héloïse Divilly soumet ici les poèmes paternels à ses vocalises audacieuses, vibrant entre nappes électroniques et percussions subtiles dont elle assure elle-même la progression. La reine de la nuit, c’est elle et c’est aussi la chanson de la semaine.
visuel(c) LL