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Playlist de la semaine (31)

Playlist de la semaine (31)

31 August 2013 | PAR Bastien Stisi

Illangelo - History of a ManLe second extrait du prochain album d’Eminem, la résurrection pop du plus prolifique des Beatles, et la relecture très personnelle du Paradis Perdu de John Milton par un audacieux dj et producteur canadien…la playlist de la semaine, rendez-vous hebdo confectionné par Toute la Culture, rien que pour vos oreilles et pour vos tympans exigeants : 

1. Eminem, « Berzerk »

Après le morceau « Survival », balancé la semaine dernière en guise d’apéritif sonore en marge de sa tournée européenne, le représentant hip hop le plus probant de Détroit a dévoilé cette semaine un second titre extrait de son prochain album MMLP2 (sortie le 4 novembre). Produit par les omnipotents Dr Dre et Rick Rubin, « Berzerk » agence le flow frontal et brutal d’Eminem sur un sample métallique du « Paul Revere » des Beastie Boys et du glorieux et regretté Adam Yauch. Pas surprenant lorsque l’on se souvient que c’est justement Rick Rubin qui avait produit Licensed to III, le légendaire album des tumultueux boys new yorkais…

2. Paul McCartney, « New »

Après des expérimentations plus ou moins réussies du côté du classique (Ocean’s Kingdom) et du jazz (Kisses on the Bottom), Paul McCartney revient à ses fondamentaux pop et intègrera un nouvel album à sa discographie titanesque (près de 50 albums !) le 14 octobre prochain. Rien de nouveau chez l’ancien Beatles malgré l’appellation du morceau (« New »), mais une bonne dose de pop légère et 60’ à s’injecter dans les veines pour l’ancien membre des Beatles, passé sous le crible du producteur Mark Ronson (Adele, Amy Winehouse…)

3. Holograms, « A Sacred State »

Élocution dandy et post-punk crasseux : deuxième album en deux ans pour les suédois de Holograms, revenus faire résonner le son lo-fi de leurs guitares acérées de l’autre côté de la Baltique avec une fureur pleine d’élégance qui n’est pas sans rappeler les chevauchées les plus brutales de Ian Curtis et des Joy Division. Lyrique et énergique.

4. Belle and Sebastian, « Your Cover’s Blown »

Un passage remarqué au cours de la première journée de Rock en Seine, une compilation regroupant des morceaux inédits et inutilisés jusqu’alors (The Third Eye Centre), et un clip pour le remix de « Tour Cover’s Blown » par le producteur britannique Miaoux Miaoux : semaine faste pour les écossais de Belle and Sebastian et pour leur leader Stuart Murdoch, qui apparaît dans la vidéo aux côtés de l’actrice anglaise Hannah Murray, déjà aperçue récemment au sein des séries Skins et Game of Thrones.

5. White Lies, « Big TV »

Les anglais de White Lies et leur leader Harry McVeign reviennent déverser sur les grands écrans, et surtout sur les ondes FM (qu’ils affirment avoir l’ambition de toujours occuper d’ici deux ou trois décennies…) les largeurs pop de leur troisième album Big Tv et de son morceau éponyme, une production épurée des ornements artificiels de leurs précédents opus et calibrée pour les grands espaces : audacieux, éclatant et maturé.

6. Deap Vally, « End of the World »

Ascendances rock and roll sexué, heavy brutalisant, punk décoincé, lyrics politisés…les deux amazones de Deap Vally et leur premier album Sistrionix trimballent leurs shorts hypers écourtés, leurs looks aguicheurs et le duo guitare/batterie enflammé dans un contraste superbe et paradoxal donnant un sens renouvelé et méchamment rock à la libération féminine. Les Led Zeppelin sont de retour, et ils ont enfin une bonne raison de porter les cheveux longs et de grands talons au bout des guibolles…

7. Illangelo, « Crash Landing »

Longtemps demeuré derrière l’anonymat protecteur du projet The Weeknd, le producteur canadien Illangelo sort enfin de l’ombre (et alternativement du jardin d’Eden) en livrant son premier opus personnel History of a Man (le premier long format paru sur le label Bromance Records, créé par Brodinski), qui n’est rien moins qu’une illustration du Paradis Perdu (XVIIe siècle) de l’anglais John Milton, long poème versifié évocateur de la Genèse biblique et de l’histoire d’Adam et Ève. Une odyssée auditive déstructurée et cohérente égarée entre l’electronica, la techno et une électro vénéneuse qui n’envisage pas l’avenir des descendants du premier couple de l’histoire de la manière la plus optimiste qu’il soit…L’album est à écouter dans son intégralité par ici.

https://soundcloud.com/bromancerecords/illangelo-crash-landing

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Bastien Stisi
Journaliste musique. Contact : [email protected] / www.twitter.com/BastienStisi

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