Musique
Made Festival à Rennes : “Un panel représentatif de la house et de la techno”

Made Festival à Rennes : “Un panel représentatif de la house et de la techno”

16 May 2019 | PAR Rodolphe Pete

En seulement trois éditions à Rennes, le festival Made a pris ses marques et s’est imposé dans le riche paysage breton des événements dédiés aux musiques électroniques. Entretien avec Rémy Gourlaouen, dj, programmateur et responsable de l’association « Dancing Robots », à quelques jours de cette semaine intense (du 23 au 26 mai).

Comment se prépare cette quatrième édition ?

Comme tout festival, on a toujours des rebondissements et des soucis logistiques de dernière minute à gérer, mais rien à voir avec ce qui s’est passé récemment pour Paco Tyson à Nantes (le festival a dû se réorganiser, faute d’avoir le terrain prévu). Tout se passe plutôt bien.

Par rapport à l’an passé, il n’y a plus qu’une date au parc des expositions, pour quelle raison ?

On continue de chercher notre modèle économique, sachant que le parc des expositions est très cher à la location. Mais on n’a pas le choix pour les surfaces de cette taille à Rennes. On a toutefois une salle supplémentaire par rapport à l’an passé et on garde un espace à l’extérieur. Comme l’association reprend la direction artistique du 1988 live club cet été, il fallait y faire une soirée. Dans cette capacité, cela nous permet d’avoir une programmation plus pointue. Avant le samedi, on aura des rendez-vous dans les bars et un grand open en plein air le samedi, avant l’after du dimanche.

Comment se prépare la programmation ?

On a déjà le souci du prix de cachets qui explosent parfois et d’avoir des têtes d’affiche qui soient abordables et ne soient pas récemment passées dans la région. Il faut donc trouver des noms capables d’attirer du monde pour un prix dans nos moyens et libres à nos dates. On se fait donc d’abord notre line-up idéal, puis on raye au fur et à mesure. Notre idée, c’est de faire un panel de tout ce que représente la house et la techno, de Chez Damier à Dax J.

Au total, on a une soixantaine d’artistes, l’objectif étant aussi de mettre en avant les collectifs et artistes locaux, via par exemple un contest. On a beaucoup de collectifs ici à Rennes, on sent qu’il y a beaucoup de potentiel, même si ensuite c’est autre chose de développer une carrière sans aller à Paris. On sent qu’il y a chez eux une culture à 50 % hip hop et à 50 % électro, plus du tout rock.

Il y a des aides publiques pour vous soutenir ?

Nous avons un budget auto-financé à 98 %. Ce que je constate, c’est que les événements bien établis ont plus de facilité pour obtenir des subventions que les petits festivals en développement comme le nôtre, alors que justement on devrait être davantage soutenus. Même si nous n’avons pas de subvention, nous faisons des dossiers et nous sommes bien contents d’avoir des sponsors. On souhaite aussi avoir des prix raisonnables, en tenant compte des coûts d’organisation.

Parmi les artistes invités, quels sont les noms à ne pas manquer ?

Mon coup de cœur, c’est Roman Flügel. Mais aussi Aleksi Perälä et Pasteur Charles qui vient de la scène alternative parisienne mais qui joue de la house limite Paradise Garage ! Il y a aussi Anastasia Kristensen qui se fait rare en France, et Folamour, un des noms qui monte en ce moment.

Pour les prochaines éditions, quels seraient les noms que vous rêveriez d’avoir ?

Des gens comme Richie Hawtin ou Laurent Garnier, c’est évidemment porteur. Laurent Garnier est bien sûr déjà passé dans la région, comme à Astropolis ou à Paco Tyson l’an dernier, mais ça parle toujours.

Propos recueillis par Rodolphe Peté

Site internet officiel : www.made-festival.fr

(Photos : Rodolphe Peté)

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Rodolphe Pete

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