Musique

Live report : Warpaint au Bataclan (26/05/11)

27 May 2011 | PAR Francois-Xavier Delaby

Un dernier article pour ceux qui auraient raté le phénomène. Suite au concert au Bataclan nous fermons le dossier Warpaint ici, espérant que ce live-report fasse taire nos envies incessantes à l’égard du quatuor américain (Nous serons au moins apaisé jusqu’à leur passage au Main-Square, mais pas beaucoup plus longtemps).

Car ces quatre jeunes femmes ont réussi avec Exquisite Corpse (EP) et leur premier album The Fool, à nous emmener très loin, dans des contrées sonores encore non explorées, où le charme rencontre l’abandon, où la grâce et l’énergie s’invitent. Warpaint surprend et enchante depuis plus d’un an : retour sur la dernière avec leur magnifique prestation au Bataclan le 26 mai.

Warpaint n’est pas un groupe qui parle et, à vrai dire, il n’en a pas besoin. Pas de discussions inutiles ou d’explications. Juste Warpaint et les 15 titres qu’ont à défendre les Américaines Theresa, Emily, Jenny et Stella. L’enchaînement des titres fait le travail. Les espaces que nous font entrevoir les quatre femmes démontrent l’incroyable talent de cette formation : des chanteuses de très haut niveau Theresa Wayman et Emily Kokal se renvoyant la balle ; des arrangements audacieux, oniriques, des excès de folie, des parties expérimentales où les musiciennes étirent un peu plus encore les chansons de l’album ; une présence langoureuse propre à chacune (à les voir, on rêve d’être une guitare).

Le set nous refait traverser l’album de “Set Your Arms Down” jusqu’à “Baby” en passant par “Undertow”, qui comme sur CD, tient du génie. Le public est subjugué, hésitant entre la pure contemplation ou l’accompagnement de l’énergie que dégage le groupe et qui constitue la bonne surprise de ce concert. On notera ce final expérimental très réussi et la fermeture sur un  majestueux“Elephant” .

On pourra, à la limite, émettre quelques réserves quant à la présence d’un titre un peu moins efficace sur l’ensemble, mais la prestation reste trop homogène, les sensations trop fortes, pour porter de l’intérêt à ces quelques détails insignifiants. Warpaint démontre sur scène l’ensemble de ses compétences, associant une maturité musicale certaine à une grâce démesurée.

A l’image de l’incroyable performance de Stella Mozgawa: rien à enlever, rien à ajouter, tout y est.

 

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Francois-Xavier Delaby

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