Musique
Live report : Rodolphe Burger, James Blood Ulmer et Hell’s Kitchen au Cabaret Sauvage pour Jazz à la Villette

Live report : Rodolphe Burger, James Blood Ulmer et Hell’s Kitchen au Cabaret Sauvage pour Jazz à la Villette

08 September 2011 | PAR Yaël Hirsch

Hier soir, dans un cabaret sauvage plein à craquer le trio genevois Hell’s Kitchen a ouvert un bal  joyeux et émouvant. Avec en plat principal le duo ameriano-français Burger/Ulmer, la soirée a vu alterner riffs de guitares, gueules pleines d’histoires et voix prémonitoires. Un jolie mélange à la fois rythmé, désuet et qui faisait planer.

A 20h pile les Hell’s Kitchen sont monté sur scène sous le chapiteau chaleureux du Cabaret Sauvage. Blues sérieux, ambiance Bayou, on y trouve un peu de Captain Beefheart, un soupçon de nostalgie, le rythme parfaitement maitrisée des percussions de Cédric Taillefer et la voix rauque et perçante de Bernard Monney. Dans la salle, le public dodeline, et quand les Hell’s Kitchen s’emballent, l’on danse volontiers. Quand le groupe salue vers 21h, on en redemande!

Petit temps de changement de set, puis le joli duo James Blood Ulmer et Rodolphe Burger entre sur la piste. Chapeau blanc, stature imposante, le chanteur de jazz et blues et guitariste de génie James Blood Ullmer lance les festivités sur un rythme quasi-punk où la voix de l’ancien complice d’Ornette Coleman se fait blues et sauvage. Burger complimenté par le public (“Rodolphe, tu es beau!”) accompagne. Puis branche sa guitare blanche et mène le second morceau, plus trans, paroles en français, chanson d’amour, et litanie. Les morceaux s’enchaînent ainsi : diable aux cordes pour Ulmer, diable au corps pour Burger, jusqu’à ce qu’à mi-parcours les deux compères partagent un duo en français et en anglais dans le registre de Burger. Puis Ulmer emporte son public très loin, avec “Wanna take you home”.

En deuxième partie, le rythme chanson neo-clash de Ulmer et cantique des cantiques de l’ancien leader de Kat Onoma a repris de plus belle pour le grand plaisir du public qui a apprécié les improvisations de riffs de guitares mais qui, à défaut de vraiment pouvoir danser, collé serré debout au sein du Cabaret sauvage, aurait peut-être préféré entendre l’harmonie précieuse du duo tranquillement assis dans des fauteuils cramoisis, dans un climat tropical avec un petit whisky.

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Yaël Hirsch
Co-responsable de la rédaction, Yaël est journaliste (carte de presse n° 116976), docteure en sciences-politiques, chargée de cours à Sciences-Po Paris dont elle est diplômée et titulaire d’un DEA en littérature comparée à la Sorbonne. Elle écrit dans toutes les rubriques, avec un fort accent sur les livres et les expositions. Contact : [email protected]

One thought on “Live report : Rodolphe Burger, James Blood Ulmer et Hell’s Kitchen au Cabaret Sauvage pour Jazz à la Villette”

Commentaire(s)

  • c’est vrais que c’était un bon concert. et c’est vrais qu’on aurais été plus a l’aise assis… mais ne boudons pas notre plaisir, ce sont de FAMEUX musiciens. J’ai aussi fait une review de ce concert sur mon blog.

    September 8, 2011 at 22 h 11 min

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