Musique
[Live-Report] : David Robertson, un américain ovationné à Pleyel (07/09/2012)

[Live-Report] : David Robertson, un américain ovationné à Pleyel (07/09/2012)

10 September 2012 | PAR Ruben Moutot

Directeur de l’orchestre symphonique de Saint Louis, David Robertson nous offre une programmation délicieusement Yankee, agrémentée d’un zeste d’humour bien à lui. Charmant et charmeur. Le public en redemande.

C’est dans le lieu mythique et fraichement rénové (travaux de 2006) qu’on se presse de venir écouter le second orchestre le plus ancien des États-Unis, l’orchestre symphonique de Saint Louis. Le nouveau Pleyel propose une salle confortable et un décor minimaliste, libérée de toutes fioritures, parfaite pour laisser pleinement la musique s’approprier les lieux. De plus, les détails sont fignolés, balcons latéraux placés stratégiquement, équipements scéniques nombreux, tout est pensé pour que la technologie et l’agencement soit mis au service d’une prestation musicale optimale. Un cadre idéal pour entreprendre une programmation ambitieuse.

Car ce n’est pas moins que Brahms qui ouvre le bal, suivi par Beethoven (ironique lorsqu’on pense que c’est le second qui à ouvert la voie au premier dans le passage du classicisme au romantisme). Après l’entracte, virage outre-Atlantique, puisque c’est Carter et Gershwin qui nous sont proposés par le plus parisien des chefs américains.

En effet, David Robertson connait bien la France. Il fut d’ailleurs directeur musical et artistique de l’orchestre national de Lyon en 2000 et directeur de l’ensemble contemporain à Paris en 1992. Il aime Paris et son public le lui rend bien. Tantôt transporté par la fougue de son orchestre, tantôt guidé par son amour pour la France, il nous offrira même une déclaration d’amour tout en humour entre deux concertos. Le morceau de Gershwin, Un américain à Paris, sonne à ce propos comme un clin d’œil évident.

Et la représentation est à la hauteur des attentes. On se laisse d’abord bercer par l’orchestre sur les mélodies mélancoliques de Brahms, qui nous amènent délicatement aux notes majestueuses de Beethoven. Mais ce n’est que pour éclater au second acte, la douceur laisse alors place à la vigueur, et David Robertson nous réveille aux sons des notes de Gershwin et de Carter. Pour exploser finalement comme un feu d’artifice dans la nuit, une fusée américaine laissant derrière elle un silence évocateur et un nuage de fumée dans les cœurs…

 

Photo extraite du site officiel du St Louis Symphony Orchestra.

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Ruben Moutot

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