Musique
[Live report] Cléa Vincent et ses amis délivrent le désir à la Cigale

[Live report] Cléa Vincent et ses amis délivrent le désir à la Cigale

27 November 2017 | PAR Elie Petit

Un an après la sortie de son premier album “Retiens mon désir”, Cléa Vincent prenait, ce jeudi, la Cigale à Paris. Quelques temps auparavant, elle annonçait ce moment comme ” le climax de la vie de cet album”. A l’issue du concert, cette prédiction s’est avérée particulièrement juste.

Crédits photos : Mathieu Genon

C’est une Cigale bien remplie qui attend l’égérie d’une nouvelle chanson française, aussi cool que naturelle, avec son groove imparable et sa voix sans filtre. La première partie, assurée par Ricky Hollywood, est réjouissante, rythmée par les xylophones et les pads du musicien fantasque, accompagné de son bassiste. Ses textes, drôles et teintés de surréalisme, ses passages à l’autotune sont du meilleur effet. Jolie découverte.

Une courte pause et les lumières s’éteignent, le temps pour Cléa Vincent et ses musiciens de se mettre en place. C’est par une intro douce, piano solo que s’élance la chanteuse. Suit Electricité, un des titres phares de son premier album, qui jette les bases d’une ambiance enjouée qui ne quittera pas la salle.

Sa main droite, tapant les accords sur le clavier, donne les temps forts de ses chansons, jointe par les sauts de sa main gauche pour créer, ensemble, son son si particulier. C’est alors au tour de Soulevant d’emmener le public, vers les astres.

Cléa Vincent a prévu de nombreux invités pour cette soirée. Elle convie tout d’abord sur scène le rappeur Vincha, qui se décrit lui-même sur Internet comme “le rappeur le moins hardcore du 93”. C’est en effet un texte très convenu qu’il livre mais l’énergie de Vincent et de ses musiciens sauve la mise.

Arnaud Lapret aux percussions et Olivier Ikeda au saxophone rejoignent la scène pour les touches tropicales des compositions de la Cigale d’un soir. C’est un véritable Brésil chanté sur Baie de mes rêves, extrait de son EP, Tropi-Cléa.

On retrouve ici ce qui fait la particularité de Cléa Vincent : sa diction sans pareille, sa naïveté apparente, son ton pas toujours juste et pourtant jamais faux, le tout dans une orchestration moins sage qu’attendue, parfois presque dissonante.

On goûte à des versions augmentées de ses tubes, comme sur Méchant Loup. Les titres sont étirés pour laisser la place à des parties instrumentales réussies. Intervient ensuite Baptiste W. Hamon qui pose des mots sur les couplets de Seul sur la Lune de Daniel Darc avant que Zaza Fournier à l’accordéon n’accompagne un titre.

Cléa Vincent quitte au fur et à mesure son clavier, dansant autour, toute d’un jeu de jambe admirable et de gestes qui mettent le public en joie.

Et pour conclure, c’est le temps de Retiens mon désir puis de J’my attendais pas et l’on atteint, comme elle le dit, “le point optimal”. Philippe Katerine caché derrière un kakémono géant apparaît par ombres successives avant de se découvrir, dans son costume de capitaine de croisière chantant Amiami en duo. Les deux s’éclipsent.

Le rappel sera pour le fantastique SambaRetiens mon Désir appartient presque au passé et, vue l’ambiance de cette Cigale, la seule certitude reste que Cléa Vincent retient entre ses mains notre  désir d’en entendre plus d’elle.

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Elie Petit
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