Musique
Live report :Ben Howard au Trianon

Live report :Ben Howard au Trianon

25 May 2012 | PAR Francois Colombi

Ben Howard était hier soir au Trianon pour présenter son album Every Kingdom sorti le 24 octobre dernier. La folk britannique était donc à l’honneur dans la salle de théâtre située aux pieds de la butte Montmartre.

Auteur, compositeur et interprète natif du Devon en Angleterre, Ben Howard n’est âgé que de 24 ans. Elevé à la sauce folk des années 1960/70, Bob Dylan, Ritchie Havens, Van Morrison et Joni Mitchell en tête, le jeune Ben a plaqué ses études de journalisme pour devenir chanteur. A l’écoute de son premier opus, on se dit qu’il a bien eu raison de troquer sa machine à écrire contre une guitare.

Accompagné de trois musiciens et amis (un violoncelle, une guitare et une batterie) Ben affiche la couleur dès le début en interprétant son « tube » Old Pine. Ni timide, ni très à l’aise, le guitariste gaucher raconte des anecdotes, amuse le public, son instrument noué autour de lui comme un prolongement de son corps. Le publique parlons-en, car ce n’est pas qu’une simple foule venue boire quelques bières qui est présente ce soir. Non, c’est SON public qui est venu. Composé en grande partie d’anglais hurlant dans un accent typique d’outre-Manche, l’audience était pointue et connaissait sur le bout des doigts l’album du chanteur.

En une petite heure et demie de concert ; Ben Howard livre une folk harmonieuse, subtile et impeccable. Sa musique se résume peut être par la pochette du disque sur laquelle il nous invite à plonger… dans son univers ou dans sa musique, c’est lui qui décide. Avec un seul album à son actif (un autre devrait voir le jour à l’automne), toutes les chansons y passent : Only Love, The Wolf... Les mélodies sont toujours travaillées et le chanteur sait se faire violence quand il le faut. Il clôture ainsi le concert par Keep Your Head Up dans un véritable capharnaüm musical et jubilatoire de plus de dix minutes.

Les détracteurs de Ben Howard diront que sa musique n’est pas originale et qu’on a déjà entendu cela des centaines de fois depuis quarante ans… et comment leur donner tort ? Il n’empêche que la musique de Ben Howard est honnête et sans prétention. C’est peut être donc en live que cette musique résonne le mieux. Arrivant dans la folk, secteur déjà bien occupé par José Gonzàlez, Ray LaMontagne, The Tallest Man On Earth ou encore Bon Iver, il est certain qu’il s’y fera une place de premier choix.

Visuel (c) : Tôt ou tard
Pochette de l’album Every Kingdom

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Francois Colombi

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