Musique

Live report : Alice Lewis à la Loge (21/01/11)

26 January 2011 | PAR Mikaël Faujour

La chanteuse dont nous vous avons vanté l’excellent premier album (cf. chronique) était de passage à la Loge. Précédée par une première partie blues-rock assez convaincante, elle a livré une performance impeccable, se montrant aussi drôle et simple qu’elle est talentueuse, devant une salle comble et comblée.

C’est The Spark Shyver qui ouvre la soirée pour une première partie bluesy. Nous découvrons le groupe dans une configuration trio inhabituelle, le batteur étant absent. Le chanteur a sûrement grandi dans un culte amoureux des disques et vidéos des Doors, entouré de posters de Morrison et avec visite de rigueur au Père Lachaise deux fois par an minimum : tout chez lui, look, mimiques faciales, coupe de cheveux et voix (c’est-à-dire inflexions et théâtralité du chant), attitude scénique, tout respire Morrison. Ce n’est d’ailleurs pas un reproche : le jeune homme est un excellent chanteur et s’il n’est guère affranchi de cette influence, on peut lui prédire, ainsi qu’à ses compères, une belle évolution. Du bon blues électrique, donc, que nous retrouverons avec plaisir dans telle ou telle autre salle parisienne. Avec à la clé une reprise du classique de Van Morrison/Them « Gloria » (reprise en live par les Doors d’ailleurs), au cours de laquelle le chanteur a laissé éclater sa théâtralité avec un excès qui confinait parfois au ridicule…

La tête d’affiche, c’était bien sûr Alice Lewis, dont nous vous avons causé du premier album, intitulé No One Knows We’re Here. Avec ce bel album, varié, enchanteur, tantôt sophistiqué tantôt plus épuré, Alice Lewis se place au niveau d’artistes dans un registre parent comme Emilie Simon ou Bat for Lashes. La chanteuse-auteure-compositrice a donc livré une belle performance, jouant tout son album, ainsi qu’un inédit et une belle reprise du « Don’t Let Me Be Misunderstood » de Nina Simone en dernier rappel, ayant épuisé son répertoire. Accompagnée de ses machines et sur certains morceaux de deux musiciens (un guitariste et un contrabassiste), Alice Lewis se montre aussi à son aise pour jouer avec humour de quelques menus inconvénients techniques que pour interpréter ses comptines fantastiques avec un accent british hélas ! trop rare dans la scène française (les yeux se tournent vers Cocoon…). Accompagnée à la guitare acoustique, elle offre même une version unplugged de « Celian’s Complaint », donnant l’espace d’un instant une atmosphère intimiste et frissonnante à la Loge. Il est à souhaiter que cette artiste excellente – et par surcroît drôle et accessible – gagne en popularité : ce ne serait que justice.

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Mikaël Faujour

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