Musique
Lewis Capaldi enchante l’Olympia

Lewis Capaldi enchante l’Olympia

14 February 2020 | PAR Donia Ismail

Deux jours avant la Saint-Valentin, le chanteur écossais, pro de l’amour, se produisait sur la scène de l’Olympia. Un concert d’une douceur incroyable, entre rires et exploits vocaux.

 

Chez Lewis Capaldi, il y a l’ingéniosité d’une prose nostalgique parfois mélancolique, le bagout d’un mec qu’on aurait adoré avoir comme pote — jamais une salle de concert n’a autant ri face à son chouchou — mais surtout l’intensité d’une voix extra-ordinaire — à certains moments, on se demande naïvement comment un jeune homme peut-il atteindre aussi naturellement des notes aussi hautes, aussi basses. Aucune veine apparente, « le mec est détendu », murmure, abasourdie une fan. Sur le cul, on l’est aussi. On l’a été pendant l’heure et demie de concert du jeune prodige écossais, ce mercredi 12 février à l’Olympia.

La salle mythique parisienne affichait complet. Dans la queue, on entend beaucoup — énormément — d’accents britanniques. Ils ont traversé la Manche pour (re)voir la nouvelle voix du Royaume-Uni. Un peu imbibé, mais prêt surtout à « retourner l’Olympia », hurle un Ecossais.

Après deux premières parties (Holly Humberstone et Fatherson), le concert du jeune Capaldi, jean, T-shirt blanc et bombes noir, débute. La sono crache de l’électro, à des années-lumières de la pâte Lewis, des chansons d’amour. « Il y a encore une autre première partie », s’interroge une jeune fille. Incompréhension dans la salle. Soudain, la voix de Lewis Capaldi émerge, la foule devient dingue. Deux notes de piano et Grace ouvre le bal, reprise instinctivement par la salle : les murs en tremblaient. La voix chaude et grave de Lewis Capaldi ensorcelle l’Olympia, qui danse immédiatement sur le bruit sourd de la batterie.

Premier arrêt. Lewis Capaldi prévient : « J’ai cette putain d’habitude de parler beaucoup entre les chansons. Si vous n’aimez pas ça, dommage pour vous ». Rires dans la salle. D’ailleurs, jamais nous n’en avons entendu autant. Les discours politiques sont des mises plutôt. Lewis Capaldi, lui, opte pour la déconnade. On aime ça. « Merci de me donner de l’argent, c’est sympa. »

 
 
 
 
 
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Un hôte grandiose

Il enchaîne gros titres — Bruises — et titres plus secrets — Forever, Don’t Get Me Wrong, Hollywood. À chaque fois, même surprise : le mec sait chanté, et il chante plutôt bien. Instinctivement, chaque parole est reprise à l’unisson par la salle. Même lui est surpris. Dans la foule, les couples s’enlacent, au rythme des douces paroles enivrantes du jeune premier. On se croirait transporté dans un autre monde. Lewis Capaldi est grandiose en hôte de la soirée : on passe du rire d’une énième blague du chanteur, à l’accent écossais haché, aux larmes des paroles poignantes de Before You Go.

Dernière chanson, Someone You Loved. Mais avant : « Merci infiniment. On se reverra dans longtemps. J’ai un album à faire avant! ». Rires, encore, amers cette fois-ci car l’Écossais quitte réellement la salle et emporte avec lui cette heure et demie d’extase.

 

visuel : album

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Donia Ismail

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