Lady GaGa à Bercy le 21 mai

A la force d’un album et d’une poignée de clips assez renversants, Lady GaGa s’est positionnée en un rien de temps comme la seule popstar crédible à la succession de Madonna, par la démesure de son extravagance et sa dance arty. Elle sera de passage à Paris pour un concert que l’on devine très spectaculaire.

Avec quelque scepticisme, on voyait débarquer l’extravagante en 2008, d’abord avec « Just Dance », puis surtout avec l’imparable « Poker Face ». À prêter une oreille distraite, on se disait que cela ne valait guère mieux que l’eurodance bas du plafond d’une Cascada… C’était un peu mésestimer la valeur de cette jeune artiste nouillorcaise, dotée d’une voix assez remarquable dont elle sait user sans abuser, de textes aux saillies parfois incisives (« Russian roulette is not the same without a gun / And babe, when it’s love, if it’s not rough, it isn’t fun ») et d’un univers visuel très singulier.

Chorégraphies, clips arty, costumes déments inscrivent l’artiste dans un lignage glam pop qui la rapprochent nettement plus d’Elton John, Klaus Nomi ou Freddie Mercury que du caniveau de l’eurodance. Et pour finir, d’écoute en écoute, on se prend à aimer, à se dire qu’il y a là un sens de la composition qui sait être assez accrocheur sans être parfaitement putassier, comme l’indiquent les plus récents « Bad Romance » ou « Paparazzi » ou la relecture de ses morceaux au piano dans une douceur soul très inattendue (voir plus bas avec « Poker Face » et « Bad Romance »). Lady GaGa apparaît alors comme étant la seule artiste crédible à la succession de Madonna, avec plus de  malice, de fermeté d’âme et… de cerveau que Britney Spears, Christina Aguilera et autres marionnettes interprètes sans vision.

La chanteuse sera en pleine actualité dans quelques jours, avec un nouveau clip/single avec Beyoncé (« Telephone », écouter ci-dessous), qui sera révélé le 10 mars. Elle sera enfin à Bercy le 21 mai. Attention aux yeux : cela risque d’être spectaculaire.