Musique
LA SÉLECTION POP-ROCK-INDÉ-ELECTRO-RAP DE FEVRIER 2019

LA SÉLECTION POP-ROCK-INDÉ-ELECTRO-RAP DE FEVRIER 2019

28 February 2019 | PAR La Rédaction

Chaque mois, la rédaction musique de Toute La Culture.com fait le tri parmi ses coups de cœur « pop ». Place à la musique du peuple ici, où les guitares croisent autant les pads que les violons. Enjoy!

l’Édition Impériale de Matahari.

L’impératrice règne toujours. Et en bonne despote éclairée, elle accueille sur ses terres de nouveaux seigneurs. Si la tendance est de faire du vieux avec du neuf, elle cuisine plutôt avec la tradition. C’est donc à une édition très augmentée du très bon Matahari qu’elle nous invite. En plus de l’album qui se réécoute bien ( Ah, “Paris” et “ses filles qu’on embrasse” ! )11 remix font le job. “Paris” tient, chaloupe en reverbs sur les percussions douces de Nit. Yuksek s’attaque aux “Vacances” en les rendant beaucoup plus compatibles sur un dance floor pour une soirée disco. La voix espiègle de Flore Benguigui est toujours mise en valeur dans des destinations forcement rétros. Mais notre coup de cœur va au remix de Matahari par les DJs israliens Red Axes qui s’offrent une note orientale fort à propo dans les désirs exotiques de la belle. (Un tube à siroter sur les roof top ( bientôt)) 

On s’étonne pas mal de voir le rap être invité à la fête qui jusque là ne voulait que rejouer une certaine fièvre du samedi soir. Lomepal vient caler certaines des paroles d'”Achille” sur le morceau acoustique “Là-Haut” “Les gens m’applaudissent comme si j’étais doué-Dites-leur qu’au début j’avais aucun talent”. Et cette édition Impériale laisse entrevoir un tournant avec le remix de Dreaming of you par Superparka qui frise le flow ou cet inédit, “The kiss”, en anglais pour la reine accompagnée sympathiquement par un rappeur dont on ne sait rien…  ( Amélie Blaustein Niddam) 

L’impératrice, l’Édition Impériale de Matahari, m?croql?ma, 1er mars 2019

 

Mo Cushle, «  Ma chair, mon sang » (Mirador). Sortie le 15 mars

Et si le corps pouvait parler, que dirait-il ? C’est le projet de Mo Cushle, qui signifie « ma chair, mon sang » en gaélique. C’est aussi le nom du premier album de Marion Corrales, de son vrai nom. Projet original, où chaque morceau porte la voix d’une partie du corps. « Fais tes valises » invite à partir (à pieds), « ils te laisseront pas tranquille / jusqu’à ce que tu pleures / fais tes valises / regarde ailleurs ». On y parle aussi des yeux (Ivory), du coeur (Les enchainés), des dents… Avec un coup de coeur pour « les choses qui ne se font pas ». A découvrir. (Jean-Emmanuel P.)
 
Voyou, «  Les bruits de la ville ». (Entreprise). Sortie le 15 février.
 

Thibaud Vanhooland, alias Voyou, sort son premier album. Après avoir fait partie de divers groupes chantant en anglais, il nous livre cette fois 11 titres en solo et en français. Voyou est éclectique mais toujours mélodique. De la bossa dans « A nos jeunesses », du piano mode Erik Satie dans « Il neige », des rythmes afro dans « On a marché sur la lune », et même de la trompette dans « Papillon »… Entre chanson et pop, Voyou est tendre. Avec les nombreuses sorties de ce début d’année, il serait dommage de passer à côté. (Jean-Emmanuel P.)
 
La maison Tellier, «  Primitifs modernes » (Verycords). Sortie le 22 mars.
 

Pour leur sixième album, les cinq musiciens de la maison Tellier ont choisi de rebattre les cartes. La guitare est remise à l’honneur, dans une tonalité très rock. On y parle d’adolescence (La Horde, Laissez-les dire), de disparition (Fin de race, Apache), et aussi d’inattendu qu’il faut savoir (ac)cueillir (Prima Notte, “ce n’est pas toi que j’attendais mais il m’a plu que tu sois là”)… L’album “Primitifs modernes”, entre mélancolie et engagement, nous transporte à travers le temps et l’espace. Des chansons prêtes pour le live. La maison Tellier est en tournée dans toute la France. (Jean-Emmanuel P.)
 
 

Drenge – Strange Creatures (Infectious Records)

Un son imposant. Une guitare prodigieusement grasse qui s’éclate sur des paroles saccadées. Un refrain énergique à taper dans les murs. Ça y est, Drenge est de retour avec son album Strange Creatures. On découvre dès l’opener (l’imposant Bonfire of the City Bones) un album abouti. Les frères Loveless sont revenus pour réclamer ce qui leur revenait de droit, la couronne. La succession n’aura pas lieu. On a bien (du bon côté de la Manche (bon, tout est relatif)) Yak, Doherty qui tente une relance, et pléthore de groupes tous aussi inventifs les un que les autres. Mais là on parle de Drenge, c’est quelque chose.

Depuis leur premier album, self titled, les deux sont là. Quelques années plus tard, nous voici avec leur troisième album, Strange Creatures. Il suffit d’écouter Fuckabout pour comprendre la maîtrise des deux frères. Il suffit d’écouter This Dance pour comprendre que les deux ont pénétré le rock catchy. Leurs influences sont nombreuses, et variées. Le post punk en principale mouvance (COUCOU Depeche Mode) les frangins nous embarquent dans un album noir (comme d’hab) profond (aussi) magnifique (Strange Creatures) entrecoupé de moments hors du temps (Prom Night, Teenage Love). Avec des paroles cinglantes de vérité et de volonté, les deux sont là pour en imposer. Ça fait tellement plaisir de les retrouver, c’est indescriptible. God Saves Drenge, mate.

Bruit noir — II/III — Ici et d’ailleurs — février 2019

On ne va pas trop entrer dans les détails biographiques car il faut bien que l’auditeur travaille un peu. Restons-en donc au projet Bruit Noir conduit par Pascal Bouaziz et Jean-Michel Pires (qui lui demandera s’il est de la famille du footballeur ?) qui sort un deuxième album parfaitement dans l’air du temps, peau de banane à la musique urbaine, rock et rap réunis dans une même singerie que reflète avec une absence sidérante de condescendance un Pascal Bouaziz à deux doigts du stand-up, héros malgré lui de son époque formidable. Rien à jeter dans ce second opus jubilatoire qui décanille les bourgeois et les prolos, les Vip et les anonymes et qui avance royalement sans l’ombre de cette violence pénible qui suinte partout dans notre petit monde tragico-digital. Bref, si vous n’écoutez pas Bruit noir aujourd’hui c’est sûr, vous allez louper votre vie (Antoine Couder).

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