La playlist des obscurités
Cette semaine Norah Jones, Gold Panda, Biird, Gus Englehorn et Wizkid.
Bad to me — Wizkid
On va rester un peu en vacances, surfer sur la vague initiée par Rema cet été ; à la fois robotique et tropical, avec cette fois un zeste de soul nourrissant dans les harmonies. Imparable et paresseux.
The corner — Gold Panda
Plus compliqué, un peu claudicant et ébloui par la lumière et le danger. Adolescence plongée dans la fissure, entre le possible et l’impossible. Difficile de trouver son angle, son rythme qui pourrait tenir et perdurer.
No time to shine (feat.Anna) — Birrd
Plus tard, le songe se fracasse dans un petit boulot obscur où toute trace de lumière devient inenvisageable. L’ennui surgit, il est tout juste comblé par des occupations fantômes, des rêves d’incandescence instantanée.
Sunset trip — Gus Englehorn
Le cauchemar peut commencer, dans un didactisme rock qui fait grimacer Brian Jones avec du Pixies mêlé aux Residents. Une parodie certes, mais également, une orchestration sous contrôle qui distille bien à propos un vrai sentiment de malaise.
Steer your way — Norah Jones
Tout cela mène toujours au même endroit, la chute finale qu’un Léonard Cohen semble avoir signée pour Norah Jones qui apparaît ici toute secouée par l’angoisse feutrée qui s’annonce face à elle, ce chemin qui glisse vers l’abîme.
visuel(c) Laetitia Larralde