Musique

Katie Melua en toute modernité

11 June 2010 | PAR La Rédaction

Katie Melua fête son nouvel album The House et nous parle de cinéma, d’amour, de philo, de poésie et de son chien…

A quoi reconnait-t-on une star ? Il est 10 heures du matin, sa magie opère comme si elle entrait en scène.

Poupée de cire, poupée de son, découverte à 15 ans dans un show télé, Katie Melua est aujourd’hui l’artiste féminine la plus vendue d’ Europe. La tête dans ses pensées philosophiques, tatouée par son enfance déchirée par la guerre en Géorgie, elle accueille La boîte à Sortie avec un sourire large et une franche poignée de main. Assurément belle, étonnamment discrète, elle a la voix de ses albums pour de vrai et c’est… délicieux !

Trop bruyant, le hall d’hôtel couvre par intermittence ses sensuelles intonations, on voudrait faire taire le monde. Mais voilà, on accepte que le monde parle, sonne, vibre, crie, comme elle qui vient d’en intégrer la modernité en élargissant sa route guitare/voix de nouvelles sonorités. Ainsi, son nouvel album lance un pont entre futur et passé pour accueillir le présent. « Un virage , précise-t-elle, alors que dans mes trois précédents albums je résistais à mon époque et n’aimait pas la technologie. Je viens de réaliser que les papillons papillonnent * aussi sur des rythmes modernes. Ils sont l’unique raison qui depuis l’enfance me pousse à chanter, écrire, composer ».

En Angleterre, où elle vit aujourd’hui, elle caresse volontiers l’Anamour, un état d’esprit cent pour sang Katie Melua, qu’elle cajole jusqu’à la désespérance : « Ce sentiment diffère de l’habitude, comme une drogue , il permet d’explorer qui vous êtes au présent, au passé et au futur pour le retranscrire en musique. ». Une sensibilité magnifiquement illustrée dans ce titre chair de poule : I’d love to kill you. « L’histoire d’un amour désespéré, où l’on se sent impuissant, pauvre victime, un pied à terre alors que l’on veut terriblement, effroyablement quelqu’un .» Fonctionnant par image, l’inspiration de Katie Melua se nourrit de cinéma, alors si The Flood, son premier single était un film comment l’imaginerait-elle ? La question la surprend mais elle relève le défi « Ce serait un film français, existentialiste, philosophique, parlant longuement de la passion amoureuse. Et si the House, l’album entier était un film, j’y ajouterais beaucoup de plans d’eau. De l’eau dans tous ses états… la mer, la glace, la neige, la pluie… L’eau est un élément en évolution permanente en fonction de l’environnement. » Le temps d’un silence son immigration en Irlande puis en Angleterre, la fuite de la Géorgie, la guerre voilà ce que je vois dans son regard angélique. Puis elle parle à nouveau comme pour me rassurer, elle fait un parallèle avec sa chanson God on the drums, Devil on the Bass qui traduit l’équilibre de la nature humaine. Une belle preuve d’optimisme à l’image de son sourire !

Raphaëlle Gassot

L’info en + :La veille de l’interview elle a vu Les Beaux Gosses à la télé, en français sans sous titres et était morte de rire croyant voir son premier amoureux !

L’info en ++ : Comme promis le nom de son chien emprunté au personnage d’ Aliens joué par Sigourney Weaver. Vous avez trouvé ? C’est :Ellen Ripley !

L’info en +++ : A découvrir dans la vidéo

* « Papillons dans le ventre » : expression américaine, qui a fait le tour du monde pour exprimer que l’on ressent quelque chose.

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