Mike Andersen au Duc des Lombards ou le charisme d’un bluesman né

Au Duc des Lombards, Mike Andersen charme de sa guitare et de sa voix suave amateurs de blues, de folk ou de cocktails avec l’interprétation des titres de son dernier album, « Raise Your Hand », accompagné de Johan Dalgaard au piano, et de Laurent Vernerey à la contrebasse.

Un guitare-voix mythique et charismatique

Aussi à l’aise derrière sa guitare que son micro, Mike Andersen s’approprie le mythique club de jazz parisien pour conter son histoire en musique à un public ébloui par son charisme.
Une fois les spectateurs méticuleusement installés dans leurs sièges de velours, le compte à rebours est lancé pour le chanteur et guitariste danois, baigné depuis sa plus tendre enfance dans le blues, la musique afro-américaine et la soul. Aujourd’hui à la tête du band « The Mike Andersen Band », gare à ceux osant s’attaquer à cet ensemble de musiciens aussi talentueux les uns que les autres, car pour ce faire, il faudra lui passer sur le corps !

Chaque interlude est l’occasion pour l’artiste de revenir sur ses arrangements, ses inspirations, et sur le contexte de composition de ses morceaux, que ce soit à l’occasion du confinement – qui lui inspira Next Time you Call – ou d’une tournée en Europe nordique où le public n’était numériquement pas au rendez-vous, inspiration du titre Lets’ Just Go Home.

Une voix rauque, mais suave qui transporte immédiatement les spectateurs dans l’univers de l’artiste, largement inspiré par des guitaristes tels qu’Otis Grand, avec qui il a d’ailleurs déjà joué. Le parti pris de Mike Andersen est de se présenter sur scène, seul avec sa guitare dans le premier temps de la représentation, laissant résonner avec malice et satisfaction les derniers arpèges de chaque titre, dans un sourire autant à l’intention du public qu’à l’intention du son qui pénètre les murs du club et qui s’y étouffe progressivement.

“The Mike Andersen Band”, un trio d’exception

Valorisant ses musiciens mieux que personne, Johan Dalgaard et Laurent Vernerey font leur entrée sur scène, derrière leurs imposants instruments respectifs. Dès le premier trille du piano, se dégagent des musiciens comme du public le plaisir d’entendre cette formation étoffée, dans cette deuxième partie de soirée. C’est d’une facilité et détente extrême que se succèdent les interprétations des titres, les trois interprètes dégageant de ce calme olympien une totale maitrise des chansons et de ce répertoire qui leur est cher, aussi humbles que virtuoses.

Toutes les ambiances se succèdent et s’enchaînent, la mélancolie qui se dégage du titre If I Fall Again, touche aussi bien qu’elle désole. Les riffs de guitare se superposent à la mélodie de la voix, comme béquille pour accompagner avec brio et douceur ce titre chargé d’émotions.

Le public frappe en rythme du morceau phare, titre éponyme de l’album Raise Your Hand, aux sonorités dynamiques et joviales dans lequel on se sent d’autant plus proches du chanteur, qui chante pour tous ceux qui sont comme lui, pour toute raison, avant un dernier bis qui clôture sur les chapeaux de roue cette soirée brulante de charisme.

Visuel : EC