Jazz
Gabi Hartmann, la nouvelle sensation jazz

Gabi Hartmann, la nouvelle sensation jazz

17 February 2023 | PAR Kevin Sonsa-Kini

Gabi Hartmann est la nouvelle sensation jazz de ce début d’année 2023. La jeune femme de 31 ans, éponyme de son premier album vient de sortir 14 titres qui oscillent entre jazz, folk, soul et chanson. Un opus développé avec le producteur américain Jesse Harris qui a travaillé entre autres avec Norah Jones, Melody Gardot ou encore Madeleine Peyroux. Gabi Hartmann, qui a pu interpréter les titres de son album sur la Scène Musicale le 24 janvier dernier, se produira à La Cigale de Paris le 27 novembre prochain. Entretien avec la chanteuse. 

 

Toute la culture : Comment définissez-vous ce premier album ? 

Gabi Hartmann : C’est un album très personnel qui raconte ma vie, mes voyages, mes rencontres. J’ai voulu y mettre un peu toutes mes influences en matière de jazz, de musique latine et afro-latine. J’ai essayé un peu de casser les codes de genre et de style et ne pas faire un album uniquement jazz ou uniquement pop. J’ai voulu un peu tout mélanger. 

C’est un album où vous chantez en français, en anglais et même en portugais. Est-ce que le fait d’avoir voyagé notamment au Brésil, en Afrique du Sud vous a beaucoup aidé du point de vue musical ? 

Oui. Ça m’a beaucoup aidé. Ça m’a aussi enrichie et ouvert l’esprit. Il y a des musiques que je n’aurais pas forcément écoutées si je n’avais pas été sur place. J’ai eu accès à des musiques qui ne sont pas forcément connues du grand public. Ça m’a même donné envie de faire d’autres voyages. Plus que la musique, j’ai une passion absolue pour les langues, il y a entre autres un peu d’arabe dans l’album. 

L’album a été développé en collaboration avec le producteur américain, Jesse Harris qui est à l’origine de six chansons de l’album. Comment vous êtes-vous rencontrés ? 

Nous nous sommes rencontrés à New-York. J’étais là-bas dans le cadre d’un projet avec un compositeur brésilien. Je chantais sur une chanson de l’album et lui, il était invité par ce compositeur pour jouer du banjo sur l’un des titres. Ensuite, il a écouté quelques-unes de mes maquettes en studio, il a beaucoup aimé, alors j’ai décidé de faire mon premier projet solo avec lui. 

Que représentait-il pour vous la première fois que vous l’avez rencontré ? 

À vrai dire, je ne le connaissais pas. Il m’a parlé des noms du jazz avec qui il a travaillé et qui sont pour moi, de grandes références comme notamment Norah Jones et Mélody Gardot… 

Comment ce premier album a-t-il été reçu par le public ?

Assez bien ! J’ai reçu beaucoup de messages de gens qui m’ont écrit pour me dire qu’ils ont adoré, aussi bien des français que des anglophones. Chaque personne a sa chanson préférée. Il y a un peu de tout dans cet album. Tout le monde s’y retrouve. On a un très bel accueil de la part des médias français. 

En parlant de médias, je lisais un article du Parisien qui indique que vous détrônez Ibrahim Maalouf et Nina Simone en tête des ventes d’albums de jazz. Quel effet ça vous fait de détrôner ces deux grands noms du jazz ? 

C’est compliqué parce que mon album est sorti il y a seulement quelques semaines et que je me méfie des chiffres. Mais ce qui est incroyable, c’est que je suis numéro 1 des ventes d’albums de jazz en France. Je pense que je plais à un public plus jeune alors que le jazz plaît surtout à un public plus âgé. Ça me fait plaisir de voir qu’il y a un peu toutes les générations qui m’écoutent. 

Vous étiez à La Scène Musicale le 24 janvier dernier. Quel souvenir gardez-vous de ce concert ? 

C’était très fort ! Il y avait ma famille, mes amis, tous les gens qui travaillent avec moi depuis le début de ce projet. Ils étaient tous réunis dans la salle où il y avait également des gens que je ne connaissais pas. Beaucoup de gens sont venus en se disant qu’ils allaient simplement voir une chanteuse de jazz mais il n’y a pas que du jazz dans ma musique. Ils ont été surpris. 

Avez-vous un dernier mot pour les personnes qui aiment votre musique et vous soutiennent dans votre carrière ? 

Je voudrais leur donner un conseil : voyagez comme moi et écoutez tout ce que vous pouvez écouter. Soyez ouverts et curieux ! 

Photos : © Yann Orhan. 

Vente aux enchères de la plus ancienne bible hébraïque : le prix pourrait atteindre 50 millions d’euros
Depuis que je suis né, les mémoires à hauteur d’enfant de David Lescot
Avatar photo
Kevin Sonsa-Kini

Publier un commentaire

Votre adresse email ne sera pas publiée.

Your email address will not be published. Required fields are marked *


Soutenez Toute La Culture
Registration