Jazz
[Festival Biarritz Amérique latine] Concert exceptionnel du musicien colombien Yuri Buenaventura

[Festival Biarritz Amérique latine] Concert exceptionnel du musicien colombien Yuri Buenaventura

29 September 2016 | PAR Olivia Leboyer

yuri

A Biarritz, si la sélection cinématographique est exigeante, le festival offre aussi toute une ambiance, festive et colorée. Mercredi 28 septembre, le musicien colombien Yuri Buenaventura et son orchestre ont livré un concert plein de vie et de chaleur humaine.

[rating=4]

D’emblée, Yuri Buenaventura nous prévient : il parlera beaucoup. Comme la plupart des latinos, sourit-il, il suffit d’un mot pour le lancer sur tout un poème. Le premier morceau, très enlevé, possède de belles résonances politiques, puisqu’il est dédié à Patrice Lumumba. Car l’Amérique latine, ce sont aussi des influences africaines, et d’ailleurs. On l’oublie souvent, mais les racines du tango sont africaines. Tout au long du concert, Yuri Buenaventura souligne l’universalité de la musique. Oui, les latinos ont le sens du rythme mais, justement, l’un de ses trompettistes vient de Corrèze, un autre du Gers, car la musique se fiche des appartenances et des clichés. Yuri salue, dans la salle, ses beaux-parents serbes et nous rappelle, encore, que la musique n’appartient à aucun pays en propre.

Les morceaux se succèdent, plutôt endiablés, et Yuri chante en dansant avec énergie. Pour quarante petites secondes, il invite l’ensemble du public à s’essayer, comme lui, à une salsa. Danser, c’est comme marcher, c’est être vivant, simplement. Décontracté, heureux d’être là, il enchaîne les morceaux, n’hésitant pas à reprendre des tubes archi entendus comme Besame mucho. Ni à déclarer son amour pour la France et ses grands chanteurs, Brassens, Ferré ou Aznavour. Ainsi, Je m’suis fait tout p’tit devant une poupée avec un charmant accent brésilien, Hier encore j’avais vingt ans, Le jazz et la java de Nougaro ou l’inévitable Ne me quitte pas de Brel, arrangés sur un mode salsa, ont ravi le public, venu très nombreux.

Un grand merci pour cette musique chaleureuse et bienveillante.

visuels: affiche et photo officielles.

La Coursive de La Rochelle: L’envol de Jackie Marchand
“Head Carrier”, les Pixies réinventent leurs riffs
Avatar photo
Olivia Leboyer
Docteure en sciences-politiques, titulaire d’un DEA de littérature à la Sorbonne  et enseignante à sciences-po Paris, Olivia écrit principalement sur le cinéma et sur la gastronomie. Elle est l'auteure de "Élite et libéralisme", paru en 2012 chez CNRS éditions.

Publier un commentaire

Votre adresse email ne sera pas publiée.

Your email address will not be published. Required fields are marked *


Soutenez Toute La Culture
Registration